Thèse soutenue

Parcours scéniques : un genre de dispositif esthétique spécifique dans l'art contemporain occidental des années 2005-2012 : étude d’une sélection d’œuvres de Christoph Büchel, Mike Nelson, Jonah Freeman & Justin Lowe
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Auteur / Autrice : Héloïse Lauraire
Direction : Éric Bonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique, sciences et technologies des arts
Date : Soutenance le 17/11/2020
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Catherine Chomarat
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Boissier
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Volvey

Résumé

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Entre le début des années 2000 et celui des années 2010, quatre artistes contemporains occidentaux Christoph Büchel, Mike Nelson, Jonah Freeman et Justin Lowe construisent en Europe et aux États-Unis de gigantesques et énigmatiques installations multi-pièces. Notre hypothèse initiale était qu’il existait des relations entre les super-productions labyrinthiques de ces artistes, tant du côté de leurs conceptions que de celui de leurs réceptions. Notre étude s’attache à décrire et analyser les spécificités (construction, accueil du public, thèmes et références …) et les enjeux (exploration, élaboration d’un récit, mise en danger et prise de risques du spectateur…) des expériences esthétiques offertes par ces dispositifs aujourd’hui invisibles. La réunion et le dépouillement d’archives inédites concernant dix de ces œuvres et leurs génétiques ainsi qu’une enquête de terrain menée auprès de leurs spectateurs nous ont permis de reconstituer des images mentales de ces œuvres. Les plans et les ekphraseis, récits fictionnels illustrés, que nous présentons dans cette thèse témoignent des dimensions spatiales et temporelles de ces parcours scéniques et mettent au jour un ensemble de mises en scène, matériaux, thématiques analogues. Prenant pour objet les stratégies scénographiques des artistes et les ressentis des spectateurs, notre analyse nous conduit à envisager ces œuvres comme des installations émotionnelles et comme des narrations environnementales dystopiques. La traversée de celles-ci, tel un voyage initiatique, permet à chaque spectateur de déployer son imagination et de se ressaisir comme individu et sujet-agissant.