Thèse de doctorat en Musicologie
Sous la direction de Makis Solomos.
Soutenue le 03-07-2020
à Paris 8 , dans le cadre de École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) , en partenariat avec Esthétique, musicologie et créations musicales (équipe de recherche) .
Le président du jury était Roberto Barbanti.
Le jury était composé de Anastasia Georgaki, Laura Zattra.
Les rapporteurs étaient Carmen Pardo Salgado, Simon Emmerson.
Ce travail de thèse pose la question du caractère « vivant » (liveness) dans la musique électronique « en direct » (live, dal vivo), particulièrement en considération du fait que tout milieu d’art sonore performatif est aujourd’hui intégralement composé par des infrastructures technologiques de type hétérogène. Les approches de musique live electronics fournissent des images éloquentes du processus d’écologisation générale de la technique à l’âge contemporain et de notre façon de vivre dans des milieux d’existence profondément technicisés. La thèse s’adresse à ce sujet dans une perspective systémique et opératoire, en faisant suite à la démarche de « recherche-création » que l’auteur a lui-même développé depuis plusieurs années. En outre — en passant de la question du « vivant » à celle du « vécu » — la thèse vise finalement à traiter les conditions d’expérience du son chez les pratiques de création qui connectent la dimension performative à une « conscience écosystémique » de l’environnement sonore et de l’expérience de l’écoute, ainsi qu’à une forte « économie des moyens ».
What is « living » in live electronics performance ? : an ecosystemic perspective on sound art and music creative practices
This thesis focuses on the question of liveness in the performance of live electronic music, particularly in view of the fact that any performance approch is today entirely worked out in the context of a large set of heterogeneous technological infrastructures. Live electronic practices can provide us with vivid images of the general process of becoming-milieu of technologies in the contemporary age, and can illustrate how we live in such deeply reshaped milieus of experience.Once outlined the general question and clarified important methodological aspects, the thesis illustrates the coordinates of a “systemic” view of liveness, and describes then some operational details of the author’s own artistic research endeavor. Finally, moving from the “living” character of electronic performance to the “lived” experience of sound, the thesis illustrates the question of an “ecosystem consciousness” in the cognitive process of listening, particularly as related to compositional and sound art practices based on a rather strict economy of means.
Il est disponible au sein de la bibliothèque de l'établissement de soutenance.