Thèse soutenue

Ressources naturelles, thermodynamique et théorie économique de la production : une perspective historique et méthodologique

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Auteur / Autrice : Quentin Couix
Direction : Jérôme Lallement
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 11/06/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Annie L. Cot
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Lallement, Christophe Goupil, Antoine Missemer, Antonin Pottier
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Charles Hourcade, Muriel Dal Pont Legrand

Résumé

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Cette thèse examine les questions méthodologiques soulevées par la prise en compte de la dimension physique du processus économique dans la théorie économique. Pour cela, elle s'intéresse principalement à la conception thermodynamique de l'économie, développée notamment par Nicholas Georgescu-Roegen et Robert Ayres. Plus précisément, cette thèse étudie la façon dont la conception thermodynamique de l'économie s'incarne dans deux représentations formelles de la production, la théorie néo-thermodynamique et la théorie flux-fonds, et comment ces approches se confrontent à la théorie néoclassique des ressources. Pour appréhender les enjeux méthodologiques associés à ces diverses théories, la thèse met l'accent sur les questions liées à la modélisation et à l'interdisciplinarité. Elle montre que la théorie néoclassique des ressources et la théorie néo-thermodynamique partagent une même conception de la modélisation, qui se traduit par le recours aux fonctions de production agrégées. Or, cette représentation de la production se révèle inadéquate pour rendre compte de la dimension physique de la production, tant sur le plan conceptuel que sur le plan empirique. La théorie flux-fonds constitue au contraire une rupture méthodologique radicale vis-à-vis de la fonction de production agrégée. Elle s'avère plus à même d'appréhender la dimension physique de la production d'un point de vue conceptuel, mais souffre d'un manque d'application. Dans l'ensemble, la thèse montre que les enjeux méthodologiques liés à la modélisation devraient faire l'objet de davantage d'attention lorsqu'il s'agit de rendre compte de la dimension physique du processus économique.