Thèse soutenue

Présence et distribution des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques Carbonylés (CO-HAPs) dans les fruits et légumes : mises au point méthodologiques et applications à des jardins potagers urbains

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Chaimaa Nassamer
Direction : Jérôme Ledauphin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 15/06/2020
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale normande de chimie (Caen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Aliments bioprocédés toxicologie environnements (Caen ; 2012-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Maurice Millet
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Ledauphin, Pauline Poinot, Guido Rychen, Pascal Cardinael, Claire Piffet
Rapporteurs / Rapporteuses : Pauline Poinot, Guido Rychen

Résumé

FR  |  
EN

L’alimentation à travers l'ingestion de végétaux contaminés est une source potentiellement importante d'exposition humaine aux hydrocarbures aromatiques polycycliques carbonylés (CO-HAPs). Ce travail de thèse vise à vérifier la présence des CO-HAPs dans les fruits et légumes issus de l’agriculture urbaine.Une stratégie d’analyse permettant la détection de 28 CO-HAPs et la quantification de 12 d’entre-eux à l’état de traces dans les fruits et légumes a été mise au point. Cette stratégie comprend une étape optimisée d’extraction QuEchERS utilisant de l’acétate d’éthyle et un mélange de sels, puis une étape de purification par Extraction en Phase Solide (SPE) au moyen d’une phase stationnaire de type HLB. Les CO-HAPs extraits sont séparés, identifiés et quantifiés par Chromatographie en Phase Gazeuse couplée à la Spectrométrie de Masse (GC-MS). Cette méthodologie offre de bonnes linéarités pour des teneurs dans les fruits et légumes inférieures à 10 g/kg, une bonne fidélité ainsi qu’une sensibilité adaptée à une quantification à l’état de traces (limites de détection comprises entre 0,01 et 2,6 g/kg). Elle ne présente pas d’effet matrice pour une dizaine de végétaux et peut ainsi être transposable à une palette végétale très large.Cette stratégie d’analyse a été appliquée avec succès à différents végétaux issus de jardins potagers urbains localisés en Normandie. Des teneurs relativement faibles en CO-HAPs (excédant rarement 5 µg/kg) sont retrouvées. Une présence globale plus importante en CO-HAPs est observée pour les végétaux possédant les plus grandes surfaces spécifiques permettant d’envisager une contamination majoritairement aérienne. Les concentrations les plus faibles en CO-HAPs ont pu être déterminées pour les sites les plus éloignés d’activités industrielles denses ou d’infrastructures routières importantes. L’exposition de végétaux à trois sources de combustion a permis de montrer une adsorption différente des CO-HAPs selon la nature du végétal ainsi que de proposer certains CO-HAPs comme marqueurs d’exposition pour chacun des processus de combustion étudié.