Inégalités liées au genre et à l’origine sociale en contexte scolaire : études intersectionnelles
Auteur / Autrice : | Pierre Flores |
Direction : | André Ndobo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 19/11/2020 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (Nantes ; 2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : Ghozlane Fleury-Bahi |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Morin-Messabel, Philippe Castel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse adopte une approche intersectionnelle dans l’analyse des deux principaux biais observés dans la réussite scolaire et l’orientation scolaire et professionnelle des élèves et étudiants : le genre et l’origine sociale. Elle démontre l’intérêt d’une approche intersectionnelle en éducation et dégage des profils intersectionnels pénalisés ou avantagés. Pour cela, trois études composées de 7 814, 657 et 262 participants ont été réalisées. L’étude I s’intéresse aux facteurs susceptibles d’expliquer la réussite d’étudiants en 1re année de licence. L’intersection du genre et du milieu social permet de comparer les approches additives et intersectionnelles. L’étude II aborde les représentations des professions selon le genre et le prestige social et participe à l’élaboration du matériel de l’étude III. Cette dernière aborde les différences de jugements sur l’orientation en fonction de l’intersection de l’origine sociale et du genre. Ce travail montre que chez les filles, l’origine sociale réduit les chances de réussite de la 1re année universitaire des moins favorisées alors que ce constat ne s’observe pas chez les garçons. Pour autant, les représentations des métiers des adolescents suggèrent une rupture entre les professions masculines à haut et bas niveaux de prestige que l’on ne retrouve pas pour les professions féminines. Enfin, les élèves défavorisés sont jugés plus sévèrement sur leurs possibilités d’orientation si ce sont des garçons plutôt que des filles alors que cette discrimination ne s’observe pas chez les élèves socialement favorisés. De manière générale, les résultats de ces trois études montrent l’intérêt de l’approche intersectionnelle pour réinterroger des questions prioritaires en matière d’éducation et pour révéler la diversité des identités individuelles. L’intersection du genre et de l’origine sociale suggère que ces deux variables devraient toujours être traitées conjointement pour rendre compte de leurs effets.