Rôles et places des Conseillers Principaux d’Éducation (CPE) dans leurs entretiens avec les parents de collégiens. : une approche en didactique professionnelle
Auteur / Autrice : | Claire Burdin |
Direction : | Isabelle Vinatier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation et de la formation |
Date : | Soutenance le 10/11/2020 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Éducation (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Périer |
Examinateurs / Examinatrices : Paul Olry | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Barthélémy, Laurent Filliettaz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans un contexte où est prônée la coopération entre l’école et les familles, nous explorons les spécificités des interactions entre des parents de collégiens et des Conseillers Principaux d’Éducation (CPE). Quels rôles et places ces professionnels adoptent-ils face à eux ? L’analyse de 95 entretiens enregistrés par 10 CPE, dans le cadre d’une recherche collaborative, permet de repérer leurs fonctions : information au parent, recadrage et suivi de l’élève. La thèse est focalisée sur la compréhension des schèmes de 5 CPE expérimenté·e·s lors d’entretiens tendus avec les parents où sont abordés les problèmes de comportement de leur enfant. Nous mobilisons une approche en didactique professionnelle (Pastré et al., 2006) et reprenons, en particulier, les travaux de Vinatier (2009), ce qui nous permet de cerner les tensions entre objets des échanges et gestion de la relation interpersonnelle. Nos analyses nous permettent ainsi de conceptualiser la posture de médiation des CPE et de mettre en évidence le poids des tensions entre enjeux pragmatiques, éducatifs, relationnels et institutionnels qu’ils ont à gérer dans ces situations d’interactions. Dans l’élucidation des schèmes (Vergnaud, 1996) des CPE, quelques principes tenus pour vrais semblent partagés dans leur activité verbale : le parent doit avoir la version du collège pour « reprendre » l’incident avec son enfant et soutenir la décision institutionnelle qui a été prise. Dans les échanges, les CPE, en tant que représentant·e·s de l’institution, prennent une position haute (axe du pouvoir de la relation interpersonnelle selon Kerbrat-Orecchioni, 1992) pour « faire passer » (une information, une proposition, l’annonce d’une sanction) tout en préservant la relation avec le parent. Quelques propositions pour la formation des CPE découlent de cette recherche.