Thèse soutenue

Intérêt de l'encapsulation de cellules souches mésenchymateuses du tissu adipeux dans la cicatrisation des brûlures

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Auteur / Autrice : Lucille Capin
Direction : Ali MojallalCéline Auxenfans
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie Biologique et Médicale, Biotechnologie
Date : Soutenance le 14/12/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cardio-Vasculaire, Métabolisme Diabétologie et Nutrition (Lyon)
établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Jury : Président / Présidente : Florence Sabatier-Malaterre
Examinateurs / Examinatrices : Ali Mojallal, Sébastien Banzet, Olivier Detante, Sandrine Bourgeois, Serge Nataf
Rapporteur / Rapporteuse : Sébastien Banzet, Olivier Detante

Résumé

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Depuis leur découverte, les cellules souches mésenchymateuses issues du tissu adipeux (ASC) ne cessent d’être l’objet d’études aboutissant pour certaines à des essais cliniques dans des pathologies comme le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires et ostéoarticulaires. En effet, les ASC présentent de nombreux avantages par rapport aux autres cellules souches mésenchymateuses. Elles sont plus facilement accessibles, dans des volumes plus grands et ont un meilleur potentiel prolifératif. De plus, ces cellules s’avèrent particulièrement intéressantes dans la cicatrisation cutanée grâce aux facteurs de croissances et cytokines anti-inflammatoires, pro-angiogéniques, anti-fibrosants et immunomodulateurs qu’elles sont capables de sécréter. Néanmoins, leur tendance à migrer et leur faible survie une fois injectées limitent leur potentiel thérapeutique. Ainsi les objectifs de ce travail ont été dans un premier temps de développer un protocole d’encapsulation cellulaire reproductible, n’altérant pas les propriétés des cellules et pouvant être effectué en condition GMP, puis d’étudier l’impact de ces cellules encapsulées sur la cicatrisation des brûlures. Pour cela, des ASC ont été encapsulées par une méthode d’extrusion vibration dans de l’alginate ce qui nous a permis d’obtenir des microparticules d’environ 500 µm, stables sur 16 jours, avec une viabilité cellulaire supérieure à 70%. Le potentiel clonogénique et prolifératif ainsi que le potentiel de différenciation des cellules n’ont pas été altéré par l’encapsulation. De plus, l’encapsulation a d’une part augmenté les quantités de cytokines sécrétées et d’autres part enrichi le sécrétome des cellules avec de nouvelles cytokines non détectées chez les ASC cultivées en monocouche. Ensuite, des ASC encapsulées et non encapsulées ont été injectées en intradermique dans un modèle de brûlure du second degré sur explant de peau humaine. Cette étude a mis en évidence une accélération de la ré-épithélialisation pour les explants traités par ASC encapsulées et en monocouche ainsi qu’une augmentation de la migration des kératinocytes et un meilleur remodelage du derme pour les peaux où des ASC encapsulées avaient été injectées. Ces résultats valident notre protocole d’encapsulation et soulignent l’intérêt thérapeutique des ASC, en particulier encapsulées, dans la cicatrisation des brûlures. Des études supplémentaires sont cependant nécessaires pour envisager une utilisation clinique des ASC dans le contexte de brûlure cutanée