Thèse soutenue

Auto-stigmatisation dans les troubles psychiques sévères et persistants

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Auteur / Autrice : Julien Dubreucq
Direction : Nicolas Franck
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes - populations - interactions
Date : Soutenance le 07/05/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Institut de sciences cognitives Marc Jeannerod (Lyon ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Catherine Massoubre
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Franck, Bernard Pachoud, Pierre-Michel Llorca, Thierry d' Amato, Caroline Demily, Caroline Cellard
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Pachoud, Pierre-Michel Llorca

Résumé

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L’auto-stigmatisation est fréquente chez les personnes avec Troubles Psychiques Sévères et Persistants (TPSP), dont elle altère le devenir clinique et fonctionnel. L’objectif de ce travail était de définir plus précisément l’auto-stigmatisation dans les TPSP et de mieux identifier les moyens d’y faire face. Il comporte plusieurs étapes : i) une 1ère revue systématique de littérature pour mieux appréhender les mécanismes cognitifs et neurobiologiques potentiels sous-tendant les effets de la stigmatisation; ii) une 2nde revue systématique de littérature sur la prévalence, les prédicteurs et les conséquences de l’auto-stigmatisation dans les TPSP ; iii) l’étude de la fréquence de l’auto-stigmatisation et de la résistance à la stigmatisation et des corrélats d’une auto-stigmatisation ou d’une résistance élevée à la stigmatisation dans la cohorte nationale des centres référents de réhabilitation psychosociale (REHABase), décrite dans un 1er article ; iv) l’adaptation française du programme de thérapie cognitive et de renforcement narratif (NECT) et un essai randomisé contrôlé évaluant son efficacité sur le fonctionnement social dans les TPSP, débutant au 1er trimestre 2020. L’auto-stigmatisation est un problème majeur de santé publique, et ce quelque soit l’aire géographique et culturelle, la pathologie ou le stade évolutif considérés. Environ 1/3 des participants de la cohorte REHABase ont une auto-stigmatisation élevée, celle-ci étant associée aux stades précoces du rétablissement et à un bien être et une satisfaction dans les relations sociales altérés. La résistance à la stigmatisation concerne plus de 50% des participants et est favorisée par la satisfaction dans les relations familiales. Ce travail a plusieurs implications cliniques et pour la recherche, discutées de façon approfondie