La relation à l’apprendre des étudiants handicapés à l’université : sens des études, socialisation, temporalités
Auteur / Autrice : | Anaëlle Milon |
Direction : | Saeed Paivandi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 03/07/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire des sciences de l'éducation et de la communication (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Fontanini |
Examinateurs / Examinatrices : Saeed Paivandi, Alain Blanc, Emmanuelle Annoot, Marc Romainville | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alain Blanc, Emmanuelle Annoot |
Mots clés
Résumé
Depuis la loi de 2005 en France, les étudiants reconnus handicapés sont chaque année plus nombreux à poursuivre des études supérieures. En quinze ans, leur nombre a été multiplié par quatre. Leur arrivée progressive à l’université semble s’inscrire dans le contexte de massification de l’enseignement supérieur et d’hétérogénéité croissante du public étudiant, ainsi que dans la volonté des pouvoirs publics de passer d’une logique d’intégration scolaire à celle d’une éducation inclusive. Cette recherche étudie l’apprentissage universitaire des étudiants handicapés dans ses dimensions épistémique, identitaire et sociale, en envisageant le handicap comme étant produit dans l’interaction entre l’étudiant et son environnement d’études. Il s’agit de comprendre en quoi l’acte d’apprendre et l’expérience universitaire engendrent des transformations cognitives mais aussi identitaires, par les processus de cognition et de socialisation sous-tendus par l’acte d’apprendre. Ces transformations et ces évolutions se réalisent dans l’articulation de multiples temporalités et en étroite relation avec le contexte universitaire et disciplinaire. Selon une approche compréhensive et qualitative qui examine la relation à l’apprendre à partir d’expériences singulières, la méthode de l’enquête longitudinale est déclinée en une série d’entretiens compréhensifs auprès d’étudiants reconnus handicapés par l’institution universitaire. Analyser l’interaction entre le projet de l’étudiant, ses expériences socialisatrices et sa perspective d’apprentissage permet de saisir la manière dont l’étudiant construit un sens vis-à-vis de son apprentissage universitaire, de ses études et de sa présence à l’université. Les données de l’enquête révèlent la diversité des expériences vécues et la variabilité de ce que peut signifier « apprendre » et « réussir » dans l’enseignement supérieur pour les étudiants interrogés. Les limitations qui persistent dans l’accessibilité au savoir et à l’apprentissage questionnent la manière dont les situations de handicap pèsent sur les parcours des étudiants ainsi que sur les possibilités, offertes objectivement par le contexte pédagogique et perçues subjectivement par les acteurs, d’apprendre à l’université.