Thèse soutenue

Étude des mécanismes de réception des phéromones mâles chez les petits ruminants

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Paul Cann
Direction : Patricia Nagnan-Le Meillour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 25/09/2020
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de glycobiologie structurale et fondamentale (UGSF) - Unité de Glycobiologie Structurale et Fonctionnelle / UGSF
Jury : Président / Présidente : Philippe Delannoy
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Nagnan-Le Meillour, Philippe Delannoy, Séverine Zirah, Patrick Pageat, Matthieu Keller, Chrystelle Le Danvic
Rapporteurs / Rapporteuses : Séverine Zirah, Patrick Pageat

Résumé

FR  |  
EN

Chez les petits ruminants (mouton et chèvre) la reproduction est saisonnée, c’est-à-dire qu’il y a alternance de période de repos et d’activité sexuelle. Ces deux périodes se caractérises chez les femelles par deux états physiologiques différents : en période d’activité sexuelle, le cycle ovarien des femelles est actif (oestrus) et la reproduction est possible, alors qu’en période de repos sexuel elles sont en anoestrus profond. Dans le but d’induire l’oestrus chez des femelles en repos sexuelle, les éleveurs ont le plus souvent recours à des hormones exogènes. Ces hormones sont de moins en moins acceptable pour le bien-être de l’animal et du consommateur. Cependant la réception d’odeurs émises par un mâle sexuellement actif peut réactiver l’axe gonadotrope des femelles en anoestrus en fin de période de repos sexuel, aboutissant dans la majorité des cas à l’ovulation. Ce phénomène naturel est appelé effet mâle. Les odeurs des béliers et des boucs agissent alors comme des phéromones modificatrices. La plupart des études menée sur l’effet mâle se sont concentrées sur les modifications neuroendocrines induites par la réception des phéromones du mâle, mais l’importance de la plasticité du sécrétome olfactif a longtemps été sous-estimée. De précédentes recherche menée par notre équipe ont montré que chez le porc, le sécrétome olfactif (ensemble des protéines sécrétées dans le mucus nasal) est principalement composé d’isoformes d’OBP (Odorant-Binding Proteins) générées par des modifications post-traductionnelles de type phosphorylations et glycosylations. La composition du sécrétome olfactif est sous contrôle hormonal et dépend du stade physiologique des animaux. Le but de cette thèse est de déterminer sur le sécrétome olfactif de brebis et de chèvre est lui aussi modifié par des facteurs endogènes (hormones) et exogènes (odeurs du mâle), montrant ainsi une adaptation des outils sensoriel des femelles. Nous avons collecté de manière non invasive le mucus nasal des mêmes brebis et de chèvre en période de repos et d’activité sexuelle. Le sécrétome olfactif de 3 femelles de chaque espèce a été analysé par électrophorèses 2D puis par spectrométrie de masse haute résolution. Nos résultats suggèrent que le profil et la composition du sécrétome olfactifs est un marqueur du stade physiologique des femelles, et constitue un phénotype des capacités olfactives. De plus, la réception d’odeurs émise par un mâle induit des changements dans le sécrétome olfactif, démontrant l’effet de facteurs exogène sur celui-ci.