Les mots de la robotique : une approche rhétorique
Auteur / Autrice : | Céline Pieters |
Direction : | Jean-Paul Laumond, Emmanuelle Danblon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Robotique |
Date : | Soutenance le 29/05/2020 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INSA en cotutelle avec Université libre de Bruxelles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Systèmes (Toulouse ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LAAS - Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes - Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes / LAAS |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Souères |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Laumond, Emmanuelle Danblon, Jean-Pierre Merlet, Christopher Tindale, Salvatore Di Piazza, Jean-Noël Missa, Jean-Marie Schaeffer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Merlet, Christopher Tindale |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Comment les humains parlent-ils des robots ? Quels sont les impacts sur la discipline de la robotique et existe-t-il des alternatives pour penser et parler des machines en mouvement ? Cette thèse traite du langage naturel en robotique à travers une approche interdisciplinaire. Elle combine la rhétorique et la robotique afin de décrire le rôle du langage dans notre perception des robots. Tout d’abord, les deux principales disciplines associées à cette recherche sont présentées : le domaine de la robotique est introduit via la notion de mouvement, tandis que la discipline de la rhétorique est décrite dans sa dimension technique. L’analogie entre la rhétorique et la mécanique ancienne est soulignée, tout comme les raisons de l’association de la rhétorique classique et de la robotique contemporaine. En suivant une approche linguistique, nous passons ensuite à l’étude du lien entre la perception du mouvement et le langage naturel utilisé pour décrire les robots. Étant donné que le problème de l’ambiguïté du langage apparaît alors comme une préoccupation importante en robotique, la nature du lexique utilisé pour parler des robots est examinée de près. Aussi, j’explore et discute les différentes stratégies envisagées pour traiter un lexique de cette nature. Cela étant, la relation entre les machines en mouvement et le langage n’est pas seulement un problème de logos, c’est-à-dire une question de lexique, d’arguments, etc. En effet, le problème du langage de la robotique se situe au-delà des mots utilisés pour parler des robots : les discours sur la robotique touchent à la question de notre propre conception de la rationalité. Pour illustrer ce propos, je présente une expérience de rhétorique réalisée à la Cité des Sciences et de l’Industrie (Paris, 2019).