Thèse soutenue

La quête de l'identité taïwanaise au théâtre par le détour de l'autre. L'exemple du Golden Bough Theatre
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : FangFang Chen
Direction : Catherine Capdeville-ZengNathalie Gauthard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, anthropologie, ethnologie
Date : Soutenance le 29/09/2020
Etablissement(s) : Paris, INALCO
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (Paris ; 2019-...)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Catherine Capdeville-Zeng, Nathalie Gauthard, François Picard, Sandrine Marchand, Eléonore Martin, Fiorella Allio
Rapporteurs / Rapporteuses : François Picard, Sandrine Marchand

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le phénomène de l'appropriation des techniques du corps traditionnelles et populaires dans le théâtre moderne taïwanais d'entre 1980 et 2010 est indissociable de la transformation sociopolitique et culturelle de son temps. Le parcours du Golden Bough Theatre (jinzhi yanshe jutuan, 1993-) dans ses expérimentations théâtrales au nom de l'O-pei-la en est un exemple remarquable. Son "style d'O-pei-la" jalonne une localité basée sur le hokkien (langue vernaculaire) comme langage principal de la scène théâtrale, en intégrant une forme de music hall avec une ambiance nostalgique du passé proche de l'île de Taïwan. Cette localité traduit une esthétique subvertissant celle rattachée à la langue standard avec une pensée urbaniste élitaire et cosmopolitiste comme c'était le cas du théâtre moderne taïwanais d'entre les années 1949 et 1990. Elle correspond notamment au mouvement de l'indigénisation (bentuhua) que promeut le nationalisme taïwanais. Le parcours du Golden Bough Theatre s'avère analogue au phénomène des traditions inventées tel qu'il est démontré par Eric Hobsbawm.L'objectif de cette recherche est, dans un premier temps, d'analyser la manière par laquelle les praticiens du théâtre moderne s'approprient le passé et les traditions pour la reconstruction d'une identité taïwanaise, tant individuelle que collective, artistique que sociale, nationale que culturelle. Dans un deuxième temps, nous clarifierons les utilités et les embarras qui y sont impliqués. En dernière instance, nous essayerons d'en relever une typologie de reconstruction identitaire à Taïwan en montrant à la fois le mécanisme de ce phénomène et la singularité du Golden Bough Theatre dans son expérience de la création du "style d'O-pei-la".