Un robot au Musée : Apprentissage cognitif et conduite esthétique
Auteur / Autrice : | Aliaa Moualla |
Direction : | Philippe Gaussier, Denis Vidal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | STIC (Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication) - ED EM2PSI |
Date : | Soutenance le 17/02/2020 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, Management, Mathématiques, Physique et Sciences Informatiques (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Equipes Traitement de l'Information et Systèmes (Cergy-Pontoise, Val d'Oise ; 2002-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Philippe Gaussier, Denis Vidal, Rachid Alami, Nicolas Rougier, Peter Ford Dominey, Sofiane Boucenna, Mathias Quoy, Serena Ivaldi |
Rapporteur / Rapporteuse : Rachid Alami, Nicolas Rougier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Un robot au Musée: Apprentissage cognitif et conduite esthétique.Dans ma thèse je traite le sujet d'un apprentissage autonome basé sur la référenciation sociale dans un environnement réel, ''le musée''. Je m'intéresse à l’ajout et l'analyse de mécanismes nécessaires pour qu'un robot puisse poursuivre un tel type d'apprentissage. Je m'intéresse également à l'impact d'un apprentissage spécifique et individuel à chaque robot sur l'ensemble d'un groupe de robots confronté à une situation connue ou au contraire nouvelle, plus précisément :Dans le premier chapitre, nous aborderons de manière didactique les outils nécessaires à la compréhension des modèles et des méthodes que nous utiliserons tout au long de nos travaux. Nous aborderons les bases du formalisme neuronal, de l’apprentissage par conditionnement, de la catégorisation, et des champs de neurones dynamiques.Dans le deuxième chapitre, nous présenterons brièvement le système visuel biologique puis nous passerons en revue un état de l’art des différents modèles traitant la perception visuelle et la reconnaissance d'objet. Dans le cadre d’une approche bio-inspirée, nous présenterons ensuite le modèle du système visuel du robot ''Berenson'', l’architecture sensori-motrice permettant d’associer une valeur émotionnelle à un objet observé. Puis nous étudions les performances du système visuel avec et sans mécanisme de compétition spatiale.Dans le troisième chapitre nous passerons au niveau des interactions Homme-Machine, nous montrerons que l’intérêt des visiteurs porté au robot ne dépend pas que de sa forme, mais de son comportement et plus précisément de sa capacité à interagir aussi sur un registre émotionnel (ici des expressions faciales). Nous analysons tout d'abord l'impact du système visuel sur le contrôle bas niveau des actions du robot. Nous montrons que le bas niveau de la compétition spatiale entre les valeurs associées aux zones d’intérêt de l’image est important pour la reconnaissance d'objets et affecte donc la cohérence du comportement du robot et donc par la suite la lisibilité de ce comportement. Nous introduisons ensuite des modifications sur le contrôle des mouvements des yeux, de la tête et du corps en s'inspirant de processus biologiques (changement du cadre de référence). À la fin, nous analysons les tests effectués dans le musée afin d’évaluer la lisibilité du comportement du robot (ses mouvements et ses expressions faciales).Dans le quatrième chapitre nos travaux se poursuivent par l’ajout de mécanismes neuronaux élémentaires bio inspirés permettant l’émergence de capacité d’attention conjointe importante pour obtenir des interactions plus '' naturelles '' avec les visiteurs du musée mais aussi pour discuter d’un point de vue théorique l’émergence de la notion d’agentivité. Berenson représente donc aujourd’hui une forme d’expérimentation unique dans les sciences sociales comme en robotique du développement.Dans le cinquième chapitre, nous intéresserons à l’évaluation de l’effet de l’émergence de préférences esthétiques sur toute une population de robots (en simulation). Nous soutenons que la variabilité de l'apprentissage offerte par des environnements spéciaux tels qu'un musée conduit à l'individuation des robots. Nous nous interrogeons également sur l’intérêt d’enseigner des systèmes artificiels utilisant une seule grande base de données dans le but d’améliorer leurs performances. Éviter une réponse uniforme à une situation inconnue dans une population d'individus augmente ses chances de réussite.