Thèse soutenue

Le rôle des "faux" objets archéologiques dans le trafic illicite en Grèce : état des lieux, enjeux et dilemmes scientifiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Eleni Pipélia
Direction : Alain Schnapp
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 28/06/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Polyxène Adám-Veléni
Examinateurs / Examinatrices : Alain Schnapp, Alain Duplouy
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Farnoux, Georgia Kourtessi-Philippakis

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

L’une des fonctions attribuées par Foucault à la méthode archéologique est que son objectif « serait simplement de faire apparaître ce qui est très immédiatement présent et en même temps invisible ». La lecture archéologique des faux objets s’inscrit dans cette conception. Ils sont présents mais invisibles et constituent une catégorie à part qui n'est pas reconnue comme ayant une valeur esthétique ou historique. Pour les rendre visibles il faut tout d’abord reconnaître, accepter leur existence et rechercher en dessous, en deçà de ce qui est dit et vu aux différentes époques. Notre étude s’est articulée autour de cette problématique. En prenant en compte le contexte international sur la question du faux, on a cherché d’étudier la circulation des faux objets archéologiques en Grèce depuis la constitution de l’État en 1834 jusqu’à nos jours. Α travers des exemples choisis, tirés par les objets saisis sans provenance de fouilles connues qui s’écoulent dans le trafic illicite, on a suivi les grandes lignes de l’évolution du phénomène des faux; trois périodes bien distinctes se dégagent qui s’adaptent en même temps au besoin du marché international des antiquités et aux périodes historiques du pays. Ainsi le phénomène des faux, la « κιβδηλεία» en grec, en tant que résultante et élément constitutif du trafic illicite des antiquités a un impact direct sur les humains, les objets et l’archéologie.