Thèse soutenue

Les conditions éducatives de la reconnaissance au miroir de l'identité : le cas des sourds

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Auteur / Autrice : Jean Damascène Habarurema
Direction : Renaud Hétier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 05/06/2019
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Centre de Recherche en Éducation (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Marie-Louise Martinez
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Hatchuel, Constantin Xypas, Martine Lani-Bayle

Mots clés

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Résumé

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Après une longue histoire d’exclusion, les sourds sont aujourd’hui accueillis dans les écoles dites « ordinaires ». Cependant, nous observons un décalage entre les attentes des parents sourds et les moyens mis en place dans les écoles. Cet écart peut s’expliquer par le fait que les sourds se définissent par leur mode de communication plus que par leur « déficience » auditive mais aussi par un manque de prise en compte du sentiment d’appartenance identitaire. A travers l’histoire, la place accordée aux sourds révèle que les entendants ont cherché à en faire des entendants. Nous distinguons alors une vision médicale de la surdité et une approche de la surdité comme une spécificité physique qui permet de développer une particularité culturelle et linguistique, voire identitaire. Notre travail se propose de définir ce que signifie « être sourd » ainsi que de développer les différents regards portés sur la surdité. Apparaît alors la multiplicité des fins qu’il est nécessaire de prendre en compte dans une démarche de socialisation. Nous évoquons, ensuite, les finalités de l’école et la place qui est accordée à l’identité personnelle ou collective de l’enfant sourd dans le cadre scolaire, à travers l’histoire, à travers les lois et par les différents modes de socialisation. Ces observations soulèvent la question de la « reconnaissance » de l’identité de l’enfant dans le processus de socialisation. Enfin, nous questionnons les conditions éducatives en rapport à la reconnaissance identitaire. Comment peut-on « reconnaître » en évitant les écueils de la catégorisation ou de la discrimination ? Existe-t-il une alternative à la reconnaissance pour la prise en compte de l’identité ?