Détection du mensonge dans le cadre des interactions homme-robot à l'aide de capteurs et dispositifs non invasifs et mini invasifs
Auteur / Autrice : | David-Octavian Iacob |
Direction : | Adriana Tapus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 18/11/2019 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau). Unité d'Informatique et d'Ingénierie des Systèmes |
Jury : | Président / Présidente : David Filliat |
Examinateurs / Examinatrices : Rachid Alami | |
Rapporteur / Rapporteuse : Silvia Rossi, Mehdi Ammi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La Robotique Sociale met l’accent sur l'amélioration de l’aptitude des robots d’interagir avec les humains, y compris la capacité de comprendre leurs interlocuteurs humains. Munis de telles capacités, les robots sociaux peuvent améliorer la qualité de vie de leurs utilisateurs dans une grande variété de contextes: en tant que guides, partenaires de jeux, assistants à domicile, ou, le plus important, pour des buts therapeutiques.Les Robots Sociaux Assistants (RSA) visent à améliorer la qualité de vie de leurs utilisateurs à travers des interactions sociales. Les populations d’utilisateurs vulnérables, comme ceux qu’ont besoin de réhabilitation, thérapie ou assistance permanente, sont ceux qui bénéficient le plus de l’aide des RSAs. Une des responsabilités de ces robots est de s’assurer que leurs utilisateurs respectent les reccomendations therapeutiques et medicales, tant que les utilisateurs humains ne sont pas toujours coopérants. Comme certaines études ont montré, les humains tentent parfois de tromper leurs robots assistants afin d’éviter de respecter leurs recommandations. Les premiers vont donc finir par détériorer leur état de santé et par rendre les derniers incapables d'accomplir leurs tâches. Par conséquent, les RSAs et d’autant plus leurs utilisateurs bénéficieraient si les robots étaient capables de détecter les mensonges dans le cadre des Interactions Homme-Robot (IHR).Cette thèse explore les manifestations et signaux physiologiques et comportementaux associés au mensonge dans le contexte de l’IHR, à partir de la recherche similaire faite dans le cadre des interactions interhumaines. Compte tenu du fait que nous considérons qu’il est très important de ne pas détériorer la qualité de l’interaction de façon significative, notre travail se concentre sur l’évaluation de ces manifestations uniquement à l’aide des moyens et dispositifs non-invasifs et minimalement-invasifs, comme les caméras RGB, RGB-D et thermales, aussi bien que des capteurs portables.À ce but, nous avons conçu plusieurs scénarios d'interaction in-the-wild pendant lesquelles les participants sont incités à mentir. Pendant ces expériences, nous surveillons et mesurons la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, la température de la peau, la conductivité de la peau, l’ouverture des yeux, la position et l’orientation de la tête aussi bien que le temps de réponse aux questions des participants, à l’aide de capteurs et dispositifs non-invasifs et minimalement invasifs. Nous avons cherché des corrélations entre les variations des paramètres susmentionnés et la véracité des réponses et des affirmations des participants. En plus, nous avons aussi étudié l’impact de la nature de l’interlocuteur (humain ou robot) sur les manifestations des participants.Nous considérons que cette thèse et nos résultats représentent un grand pas en avant vers le développement de robots capables d’établir si leurs interlocuteurs sont honnêtes ou pas, et ainsi d'améliorer la qualité des IHRs et la capacité des RSAs d’exercer leurs fonctions et d'améliorer la qualité de vie de leurs utilisateurs.