Thèse soutenue

Soutien social des collègues et stress au travail : une approche par l'analyse des réseaux sociaux

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Auteur / Autrice : Myra Sader
Direction : Vincent ChauvetBarthélemy Chollet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 16/11/2018
Etablissement(s) : Toulon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés méditerranéennes et sciences humaines. ED 509 (Toulon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherche en gestion d'Aix-Marseille
Jury : Président / Présidente : Fanny Simon-Lee
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Chauvet, Barthélemy Chollet, Fanny Simon-Lee, Emmanuel Abord de Chatillon, Nathalie Richebé
Rapporteurs / Rapporteuses : Fanny Simon-Lee, Emmanuel Abord de Chatillon

Résumé

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La littérature sur le stress au travail considère souvent que les personnes dépourvues de soutien social tendent à avoir un taux de stress plus élevé. Si cette vision est confirmée empiriquement, elle a toutefois une portée limitée : elle ne tient pas toujours compte de l’inégalité d’accès au soutien, inégalité qui affecte la perception de ce soutien. Pourquoi certains salariés ont plus de facilité à accéder au soutien social ? Qu’est-ce qui fait que l’aide est plus disponible et plus variée pour une personne plutôt que pour une autre ? Ces interrogations nous amènent à situer le soutien social perçu, et plus précisément le soutien des collègues perçu, dans un modèle théorique plus large nourri par la théorie des réseaux sociaux. A l’aide d’un modèle explicatif, l’objectif de notre recherche est d’étudier l’impact du positionnement de l’individu dans le réseau social sur le stress au travail perçu. Les hypothèses de recherche ont été testées en utilisant les techniques de régression en moindres carrés partiels pour estimer les équations structurelles. A partir de données de type « réseau complet » collectées auprès d’une entreprise de services de taille moyenne (N=343), nous avons montré que la force des liens favorise l’accès au soutien des collègues et, par conséquent, réduit le stress professionnel. Les résultats indiquent que le soutien des collègues est médiateur total dans cette relation, et que le lien direct entre la force des liens et le stress perçu n’est pas établi. De plus, nous avons confirmé l’ambivalence des bridging ties (liens vers des personnes de départements différents) : ils influencent négativement la perception du soutien social (qui réduit le stress), mais ont aussi un effet négatif direct sur le stress au travail. En soulignant le rôle des relations informelles comme antécédent au soutien social, nous avons contribué à fournir un outil analytique susceptible d’être mis en œuvre dans la sphère managériale.