Anaphore et référence en production écrite : étude de textes narratifs d'élèves de 9 à 11 ans, du CE2 au CM2
Auteur / Autrice : | Karine Peres Bonnemaison |
Direction : | Claudine Garcia-Debanc, Josette Rebeyrolle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 14/06/2018 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cognition, langues, langage, ergonomie (Toulouse ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Charolles |
Examinateurs / Examinatrices : Claudine Garcia-Debanc, Josette Rebeyrolle, Marie-Laure Elalouf, Marie-Noëlle Roubaud | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Laure Elalouf, Marie-Noëlle Roubaud |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre thèse se propose d’observer et décrire l’acquisition des marques de la référence en production écrite chez les élèves du CE2 au CM2 (de 9 à 11 ans) dans des textes narratifs. Cette étude permet de dresser une cartographie des compétences des élèves en matière de continuité référentielle en fonction du niveau de classe. Beaucoup de travaux en linguistique se sont intéressés à la question de la référence du point de vue de l’analyse et de la réception, mais très peu du point de vue de la production. En didactique du français langue première, les études qui analysent l’expression référentielle dans les textes d’élèves analysent un échantillon limité de textes. D’autre part, les études psycholinguistiques qui s’intéressent à la référence d’un point de vue développemental sont plus nombreuses pour l’oral que pour l’écrit et concernent généralement les enfants les plus jeunes (de 0 à 3 ans). Dans notre thèse, notre étude s’inscrit dans une perspective de progressivité. Nous considérons la mise en place des compétences rédactionnelles des élèves en étudiant les procédés auxquels ils ont recourt pour introduire et maintenir les référents dans un texte narratif. Nous nous demandons notamment si les élèves du CE2 au CM2 privilégient des relations anaphoriques (Reichler-Béguelin, 1988) ou s’ils construisent des chaînes de références (Schnedecker, 1997), et si le niveau de classe et la nature des référents influent sur le type de résolution choisie. À cette fin, nous proposons à 210 élèves du CE2 au CM2 une tâche-problème (Garcia-Debanc & Bonnemaison, 2014) contenant des expressions référentielles exigeant l’introduction de référents de diverses natures (humain/non humain, évènement, indication spatio-temporelle). L’analyse des marques linguistiques utilisées par les élèves pour introduire et maintenir les référents dans un discours montre que le niveau de classe et la nature des référents influent sur le nombre et la nature des expressions coréférentielles utilisées.