Usage commun de la trace à l’école primaire et expériences singulières. Conflit de sens entre maître et élèves : une approche socio-conative
Auteur / Autrice : | Grégory Delboé |
Direction : | Gilles Bui-Xuan, Jacques Mikulovic |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Éducation |
Date : | Soutenance le 12/12/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LIRDEF - Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Education et Formation - Langues- Littératures- Cultures des Suds / LLACS |
Jury : | Président / Présidente : Brigitte Marin |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Meirieu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Magdalena Kohout-Diaz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’école, portée par ce que Bernard Rey (1996) nomme « l’intention scripturale », fait grand usage des traces écrites. Or, dès notre état des lieux chez les maîtres experts à l’école primaire, il apparaît indépendamment des niveaux et des disciplines, que ces traces sont omniprésentes, courtes, simultanées, standardisées. Elles témoignent donc d’une réalité de terrain : les pratiques scolaires n’intègrent pas l’expérience singulière des sujets. Il convient alors de construire une « théorie du sens de la trace scolaire », qui permette l’émergence et la mobilisation de chacun dans sa particularité, sans renoncer à l’exigence de construction du commun. En fonction de son niveau d'expérience, le sujet a tendance à mobiliser de façon privilégiée certaines conduites. Celles-ci fonctionnent en synergie dans des processus dominants et évoluent au gré de son expérience : la familiarisation, l'imprégnation, l'intégration, la création. Cette thèse montre l'existence d'un malentendu socio-conatif, défini par une incompatibilité entre le processus qui donne sens à la trace du point de vue de l'élève d'une part, et le dispositif pédagogique organisé par le maître d'autre part. Le déni des mobiles de l'élève crée les conditions de la démobilisation, d'une ''trace désaffectée''. Le cadre théorique, progressivement tissé, offre les moyens de situer les mobiles d’actions du sujet à plusieurs échelles, et permet d’imaginer des organisations collectives qui donnent, comme le dit Philippe Meirieu, « à chacun une place et un projet à tous ».