Le dialogisme urbain : de l’usage tacite des espaces publics aux formes d’appropriation narrative et affective de la ville
Auteur / Autrice : | Julien Thiburce |
Direction : | Pierluigi Basso Fossali |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 06/12/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Interactions, corpus, apprentissages et représentations (Lyon, Rhône ; 2003-....) |
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Laboratoire : Interactions- Corpus- Apprentissages- Représentations / ICAR | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Fontanille |
Examinateurs / Examinatrices : Odile Le Guern | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Giulia Dondero |
Mots clés
Résumé
Cette recherche vise à montrer le passage de l’usage ordinaire des espaces publics à l’énonciation d’un récit de la ville où se réalise un engagement réel des acteurs sociaux dans le projet partagé d’une urbanité en devenir. Au-delà d’une pure préoccupation esthétique, le dialogisme urbain répond à la centralité de la ville comme lieu privilégié de l’élaboration des enjeux sociaux. En s’intéressant aux modalités d’appropriation de l’espace urbain durant des balades urbaines guidées, nous verrons en quoi elles constituent un rôle de catalyseur d’un déconditionnement pour les participants dans leur rapport à la ville. Le projet suit ainsi trois perspectives d’investigation. Il y a d’abord le passage de l’hétérogénéité pure des styles urbains – entre le bâtiment classé au patrimoine institutionnel et l’anomie du terrain vague – aux entrelacements dialogiques entre esthétiques en compétition. Nous pourrons ainsi cerner l’interaction des langages, la cohabitation de formes institutionnelles et d’expressions plus individualisées et temporaires, exprimées par une citoyenneté changeante. Ensuite, il s’agit d’observer la transformation des itinéraires fonctionnels aux déplacements selon des parcours électifs qui choisissent des passages par des éléments caractéristiques, permettant une prise affective à chaque fois renouvelée de la ville.Enfin, cette étude constitue une analyse ne se limitant pas à une taxonomie des pratiques. Elle cherche plutôt à rendre compte des gestions du sens dans l’interaction. Une forme d’interaction où l’appropriation de la ville et de ses objets n’est plus seulement intime, mais observable parce qu’explicite, socialisée et attestée par l’expérience.