Thèse soutenue

La révolution du capital humain : d'une approche macroéconomique à une théorie microéconomique
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Auteur / Autrice : Sylvère Matéos
Direction : Nicolas Chaigneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 14/09/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Diebolt
Examinateurs / Examinatrices : Muriel Dal Pont Legrand, Aurélien Eyquem
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie L. Cot, Pedro N. Teixeira

Résumé

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L’hypothèse à l’origine de ce travail est que les remises en question récentes du concept de capital humain sont inextricablement liées aux conditions dans lesquelles cette théorie a émergé. En conséquence, remonter aux origines de la révolution du capital humain permet d’apporter un éclairage nouveau sur les problèmes de définition et de mesure que le conceptrencontre aujourd’hui. Dans une perspective d’histoire de la pensée économique, nous nous proposons d’analyser les ondements conceptuels du cadre théorique du capital humain qui a émergé à la fin des années 1950 sous l’impulsion de trois auteurs : Gary Becker, Jacob Mincer et Théodore Schultz. Au début des années 1950, Schultz utilise le concept de capitalhumain pour expliquer le résidu de croissance. Le programme de recherche qu’il lance s’inscrit ainsi dans le corpus des théories de la croissance. Schultz parvient immédiatement à faire la preuve de la pertinence de ce facteur de production oublié. Au même moment, c’est-à-dire au milieu des années 1950, Mincer travaille lui aussi sur le concept de capital humain, mais comme déterminant de la distribution des revenus individuels. Quant à Becker, ce n’est qu’à la fin des années 1950 qu’il s’intéressera au capital humain : il propose d’analyser les choix individuels de formation au moyen de la théorie du choix rationnel et d’étudier le taux de rendement privé de l’investissement dans l’éducation. Le modèle microéconomique élaboré par Becker sera immédiatement utilisé par Mincer et va s’imposer aux dépens de l’approche macroéconomique de Schultz.