Thèse soutenue

Transformations des systèmes de production du lait en Nouvelle-Zélande : perte d’autonomie et financiarisation.

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Auteur / Autrice : Mickaël Hugonnet
Direction : Sophie Devienne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 12/11/2018
Etablissement(s) : Paris, Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....)
Jury : Président / Présidente : Monique Poulot
Examinateurs / Examinatrices : Monique Poulot, Thierry Pouch, Daniel-Mercier Gouin, Philippe Chotteau
Rapporteurs / Rapporteuses : Monique Poulot, Thierry Pouch

Résumé

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Cette thèse porte sur l’évolution des systèmes de production du lait et des systèmes agraires néo-zélandais. Elle vise à expliquer et caractériser l’orientation particulière prise par le développement de la production laitière en Nouvelle-Zélande, laquelle a longtemps reposé sur des systèmes herbagers avant de s’en détourner à partir des années 1990. Il s’agit également de comprendre les mécanismes sous-jacents à l’émergence de structures de production du lait financiarisées. Enfin elle évalue les conséquences socio-économiques de la perte d’autonomie des systèmes de production et de la financiarisation. Cette recherche a mobilisé le cadre théorique de l’Agriculture comparée et s’est également appuyée sur le courant anglo-saxon des « Agrarian studies ». Elle a reposé sur l’analyse-diagnostic de la situation agraire de deux petites régions agricoles (Haute-vallée de Thames et Région de Selwyn). Nos travaux montrent l’importance du contexte économique et politique pour expliquer l’orientation de la production laitière néo-zélandaise vers des systèmes herbagers. Ils mettent également en évidence le rôle central de la libéralisation de l’économie pour expliquer la tendance à la perte d’autonomie observée depuis 1990. L’analyse économique montre que les systèmes herbagers demeurent toutefois performants en termes de création de valeur ajoutée et de revenu agricole par hectare. De son côté, si la financiarisation de la production laitière a permis d’accélérer son développement sur l’île Sud, elle n’a pas conduit à la mise en œuvre de systèmes de production plus performants en termes de création de valeur ajoutée. En revanche, elle amène à ce qu’une part importante de cette valeur ajoutée soit captée par des investisseurs ne prenant pas part au procesus productif. Au final, la question se pose de la pertinence du développement agricole à l’œuvre en Nouvelle-Zélande depuis les années 1990 du point de vue du développement durable.