Gestion des risques au Cameroun : représentations sociales et croyance en un monde juste
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Etoundi |
Direction : | Sandrine Gaymard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 28/05/2018 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire / (LPPL - UPRES EA 4638) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Roland-Lévy |
Examinateurs / Examinatrices : André Ndobo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabien Girandola |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche explique comment à travers la mobilisation de certains mécanismes socio-cognitifs, les populations camerounaises parviennent à préserver la stabilité dans leur pays. L’hypothèse de départ de cette recherche était que le savoir partagé à propos du risque et l'illusion de la permanence de la justice dans la société camerounaise sont un paravent à l'éclatement d'une crise sociale majeure. Cette hypothèse de départ a été testée par le biais de 3 enquêtes visant à ressortir l'influence des représentations sociales de la paix et du risque, et de la croyance en un monde juste sur la stabilité qui prévaut au Cameroun. Grâce aux données recueillies (N=156) par le biais des questionnaires d'associations libres et de caractérisation, nous avons mis en évidence le fait que l'évocation de la paix renvoie principalement à la sécurité et au brassage des populations. Pour nos participants, la sécurité et le brassage des populations sont considérés comme ce sur quoi la permanence de la concorde sociale repose. L'évocation du risque a quant à elle révélé que les carences de gouvernance, illustrées par l'allusion à la mauvaise gouvernance, la corruption ou le chômage, sont considérées comme les principales menaces qui pèsent sur la pérennité de la stabilité.