Thèse soutenue

Le dommage causé à soi-même en droit public

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Auteur / Autrice : Marion Travers
Direction : Nathalie Albert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit Public
Date : Soutenance le 11/12/2017
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'études et de recherche sur l'action publique (Tours ; 1992-2017)
Jury : Président / Présidente : Florent Blanco
Examinateurs / Examinatrices : Diane Roman
Rapporteurs / Rapporteuses : Marguerite Canedo-Paris, Jean-Manuel Larralde

Résumé

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Le dommage causé à soi-même a très longtemps constitué un sujet hors du droit, synonyme de stigmatisation morale ou de fatalité. Depuis la fin du XXème siècle, c’est un enjeu essentiel des politiques publiques qui fait encore aujourd’hui l’objet d’un débat éthique et juridique. D’une part, la volonté de se causer un dommage exprime les aspirations de l’homme contemporain à obtenir la maîtrise de son corps, qu’il s’agisse de choisir le temps et les conditions de sa mort, de revendiquer des pratiques masochistes ou bien de faire don de ses organes. D’autre part, cette prise de risque dommageable pour soi révèle très souvent une opposition de l’État et de la société en général, en raison de l’atteinte susceptible d’être portée aux valeurs sociales et aux équilibres budgétaires. En tant que sources croissantes de préoccupation, les manifestations et les limites du dommage causé à soi-même méritent d’être soumises à l’étude de leur contexte historique, social et juridique.