L'exploration visuelle des pages Web : de la variabilité interindividuelle aux patterns d'exploration
Auteur / Autrice : | Gautier Drusch |
Direction : | Joseph Maurice Christian Bastien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ergonomie |
Date : | Soutenance le 18/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : PErSEUs - Psychologie Ergonomique et Sociale pour l'Expérience Utilisateurs (Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Charles Tijus |
Examinateurs / Examinatrices : Joseph Maurice Christian Bastien, Christophe Kolski, Jean-Michel Boucheix, Anne Boyer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Kolski, Jean-Michel Boucheix |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les recherches concernant les comportements visuels des internautes font parfois état d'un "pattern" moyen censé guider les concepteurs de sites Web. Pourtant, entre cette posture qui conduit à schématiser l’ensemble des comportements oculaires des internautes et celle consistant à envisager ces comportements comme étant, par essence, individuels, il y aurait une position intermédiaire envisageant les comportements comme des typologies de patterns. Dans cette thèse, nous postulons qu’il existe des patterns comportementaux visuels qui se définissent comme des schémas comportementaux plus ou moins similaires pour un ensemble d’individus. Notre revue de littérature montre que, d'une part, les recherches se basent fréquemment sur la notion d'Area of Interest (AOI) afin d'identifier les zones qui ont enregistré plus ou moins d'indicateurs oculométriques alors que leur mode de définition n'a pas été validé et que d'autre part, les méthodes de modélisation des comportements oculaires ne semblent pas toujours permettre une représentation exhaustive des scanpaths. Ces constats nous ont poussé à définir en premier lieu une méthode d'analyse permettant de détecter de façon fiable les AOIs à partir des données oculométriques puis de comparer les scanpaths en prenant en compte l'ensemble de leurs caractéristiques. Enfin, nous avons appliqué notre méthode d'analyse sur un ensemble d'expérimentations ayant des protocoles et des participants différents. Nos résultats font apparaître dans la plupart des cas 3 patterns d'exploration visuels correspondants à 3 façons distinctes d'explorer les pages Web. Ces patterns ne semblent pas être intrinsèquement liés aux individus (peu de stabilité temporelle), mais plutôt adoptés en fonction du contexte (du site Web, de la tâche).