Annonce de mauvaises nouvelles dans le cadre de la prise en charge de patients atteints de sclérose en plaques : approches phénoménologique et clinique des processus intrasubjectifs et intersubjectifs de la relation médecin-patient
Auteur / Autrice : | William Houllé |
Direction : | Cyril Tarquinio, Marie-Louise Costantini-Tramoni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 28/11/2017 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INterdisciplinarité en Santé Publique Interventions et Instruments de mesure complexes – Région Est |
Jury : | Président / Présidente : Thémis Apostolidis |
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Tarquinio, Marie-Louise Costantini-Tramoni, Marie Santiago Delefosse, Cécile Flahault | |
Rapporteur / Rapporteuse : Thémis Apostolidis, Marie Santiago Delefosse |
Résumé
Contexte. Objectifs principaux : explorer l’expérience vécue vécu des neurologues et des patients des annonces de mauvaises nouvelles dans la sclérose en plaques, le vécu de la pathologie ainsi que de la qualité de leur relation dans le contexte du suivi d’un projet thérapeutique, et d’envisager la création d’un outil clinique réflexif pour les neurologues destiné à contribuer au maintien d’une relation de qualité durant l’ensemble du parcours de soins. Méthodologie. Étude qualitative multicentrique ; analyse des verbatims : 63 entretiens cliniques de recherche - 35 patients et 20 entretiens - 20 neurologues ; 3 entretiens - relecture d’items ; triangulation méthodologique ; triangulation des observateurs/résultats ; analyse IPA et analyse clinique d’orientation psychodynamique. Résultats. Les annonces de mauvaises nouvelles dans la SEP sont vécues comme des expérience anxiogènes pour la majorité des neurologues de la recherche, des situations source de frustration et parfois d’impuissance. Les impacts psychiques engendrés par les annonces de mauvaises nouvelles, la perception dans certains cas d’une relation au médecin dénuée d’empathie, le sentiment d’impuissance lié au caractère imprévisible de l’évolution de cette maladie progressivement handicapante ainsi qu’une défiance quant à l’efficacité des traitements proposés expliquent en partie la fragilité de l’alliance thérapeutique avec le neurologue et les réactions psychologiques parfois extrêmes des patients qui en découlent. Conclusion et ouverture. Résultats obtenus : engager une réflexion éthique sur les informations à transmettre au patient, et proposer une formation aux neurologues basée sur l’outil élaboré