Organisation sémantique du lexique verbal via la relation de troponymie
Auteur / Autrice : | Ayman Alsmadi |
Direction : | Guy Achard-Bayle, Rana Kandeel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 02/02/2017 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche sur les Médiations (Lorraine) |
Jury : | Président / Présidente : Caroline Masseron |
Examinateurs / Examinatrices : Narjes Ennasser | |
Rapporteur / Rapporteuse : Ondřej Pešek, Mohamed Embarki |
Mots clés
Résumé
Nous nous proposons dans cette étude une exploration de la catégorisation du lexique verbal en nous focalisant sur la relation de troponymie peu connue et rarement reprise dans la littérature, proposée par Ch. Fellbaum (1990) en raison de sa capacité à structurer hiérarchiquement le lexique verbal. Les verbs of killing présentent un cas intéressant du fait de leur nombre et de leur multiplication dans le lexique, du fait également que contrairement à d’autres champs sémantiques, ils n’ont pas été étudiés systématiquement jusqu’alors. Du côté didactique, nous étudierons ces verbes en contexte : celui de l’apprentissage du français langue étrangère par des sujets adultes en Jordanie. Nous défendrons une position qui met en question la notion d’erreur lexicale chez la catégorie de locuteurs visée : considérant que les erreurs ne constituent que des « dialectes idiosyncrasiques » (selon S. Pit Corder, 1980), nous proposons une approche qui se définit en termes de stratégies communicationnelles en focalisant sur l’utilisation des verbes en relation de (co-)troponymie intra/inter domaines, qui résulte du caractère associatif et flexible du lexique verbal d’une langue. Pour ce faire, nous traiterons la production d’énoncés non conventionnels, autrement dit « erronés », dans lesquels les verbes entretiennent une relation de (co-)troponymie en termes de « degrés de vérité » (G. Kleiber 1990), en nous appuyant sur la maxime conversationnelle de qualité chez P. Grice (1975). Nous envisagerons ces problèmes dans une perspective translinguistique : ce travail de thèse fait appel de manière convergente à des notions issues de plusieurs disciplines linguistiques, lexique et sémantique, avec un arrière-plan cognitif et didactique