Thèse soutenue

L'analyse des processus cognitifs comme aide à la formation initiale et au perfectionnement des traducteurs

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Auteur / Autrice : Alice Carré
Direction : Élisabeth Lavault-Olléon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage Spécialité Didactique et Linguistique
Date : Soutenance le 26/10/2017
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des langues et cultures d'Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Froeliger
Examinateurs / Examinatrices : Candace Séguinot
Rapporteurs / Rapporteuses : Yvon Keromnes, Gary Massey

Résumé

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Les formations à la traduction pragmatique offrent un enseignement professionnalisant dense et multiforme. Or il n’est pas certain que les étudiants intègrent au mieux compétences déclaratives et opérationnelles, faute d’avoir suffisamment conscience de leurs méthodes de travail. Par ailleurs, les recherches sur l’expertise montrent qu’une formation initiale solide et des années d’expérience ne suffisent pas à garantir le développement optimal des compétences professionnelles. Outre un environnement de travail favorable au développement de ces compétences, la solution résiderait dans l’adoption d’une démarche d’apprentissage autorégulé.La présente contribution vise à évaluer la capacité des étudiants à adopter ponctuellement une telle démarche à la suite d’une séquence d’enseignement renforçant leurs compétences métacognitives. Une collecte de données de référence et deux expérimentations ont permis d’estimer l’effet de la régulation sur l’activité traduisante et d’évaluer l’intérêt du dispositif d’enseignement proposé.Il en ressort que les étudiants qui ont eu l’occasion d’analyser leurs propres processus cognitifs et de les comparer à ceux de leurs pairs et à ceux de professionnels présentant un degré élevé de régulation auraient les capacités d’agir consciemment sur leurs habitudes de travail. Ces résultats, qui demandent néanmoins à être vérifiés auprès de cohortes plus larges, indiquent que le dispositif d’enseignement proposé pourrait donner aux étudiants des clés pour intervenir sur leurs habitudes de travail et, plus largement, sur leur environnement de travail. Ce faisant, il s’inscrirait dans la dynamique actuelle qui sensibilise les étudiants en traduction à l’ergonomie cognitive, physique et organisationnelle au poste de travail.