Oeil composé artificiel doté d'hypercuité : applications robotiques à la stabilisation et à la poursuite
Auteur / Autrice : | Fabien Colonnier |
Direction : | Stéphane Viollet, Franck Ruffier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 05/04/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences du mouvement humain (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Sciences du Mouvement Etienne Jules Marey (ISM) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Marchand |
Examinateurs / Examinatrices : Guido De Croon, Xavier Savatier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Sicard, Pascal Vasseur |
Mots clés
Résumé
Inspirés par les propriétés optiques des yeux composés de la mouche et par l’observation de micromouvements périodiques de sa rétine, différents capteurs visuels ont montré qu’il était possible de localiser un contraste très précisément. Ce fut les premières démonstrations d’hyperacuité visuelle de l’œil de la mouche.Dans cette thèse, un œil composé artificiel, doté d'un large champ de vision, est utilisé. Grâce à un nouvel algorithme de fusion des données visuelles, cet œil peut mesurer le déplacement d’un robot et lui permettre de se stabiliser au-dessus d’un environnement texturé. Localiser un contraste de manière linéaire sur l'ensemble du champ visuel demeure toutefois difficile. Un deuxième algorithme permet d’améliorer la localisation d’une barre grâce à un étalonnage, mais montre une certaine dépendance aux variations de contraste et de luminosité ambiante.Afin d'éviter ce processus d’étalonnage, un troisième algorithme qui s’appuie sur les travaux d'Heiligenberg et Baldi, a été proposé pour localiser deux contrastes. Ces auteurs ont montré que la somme pondérée de plusieurs capteurs ayant un champ récepteur gaussien pouvait fournir une estimation linéaire de la position d'un stimulus. Nous avons, pour la première fois, appliqué une variante de ce principe à un œil composé artificiel. Cet œil, une fois monté sur un robot permet de suivre une cible à une distance constante.Finalement, un œil composé artificiel dont la résolution intrinsèque est faible, peut être doté d’une hyperacuité visuelle et permettre de suivre une cible avec précision. Ces travaux ont ainsi conduit à proposer des stratégies bio-inspirées pour la localisation et la poursuite de cible.