Veilleur 2.0 : d'un processus professionnel à une activité ordinaire
Auteur / Autrice : | Florence Canet |
Direction : | Marlène Coulomb-Gully, André Tricot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 21/11/2016 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'études et de recherches appliquées en sciences sociales (Toulouse ; 1983-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Chaudiron |
Examinateurs / Examinatrices : Marlène Coulomb-Gully, André Tricot, Vincent Liquète, Brigitte Simonnot, Nicole Boubée | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Liquète, Brigitte Simonnot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La pratique de veille est un objet d’étude dont la conceptualisation est encore instable en sciences de l’information : principalement étudié en sciences de gestion dans le cadre des pratiques professionnelles, les études relatives aux pratiques de veille dans des contextes ordinaires, autrement dit dans une démarche personnelle et non-professionnelle, ou de pratiques « amateur » restent à ce jour limitées. Notre recherche porte sur les pratiques actuelles de veille en ligne et vise à attester empiriquement de l’émergence de pratiques « amateur » et de pratiques « ordinaire ». Notre hypothèse centrale est que la pratique professionnelle qui consiste en la surveillance continue et itérative de l’environnement, a trouvé une place dans les pratiques informationnelles quotidiennes des internautes. Deux questions centrales nous préoccupent : qui sont les veilleurs actuels et quelles sont leurs motivations. De fait, nos travaux s’articulent autour de deux axes structurants : la veille comme une pratique informationnelle et la veille comme une pratique de veilleurs amateurs. Notre dispositif méthodologique repose sur un corpus d’entretiens semi-directifs menés auprès de dix-sept veilleurs professionnels et dix-sept veilleurs amateurs entre 2012 et 2014. Notre analyse du contenu thématique est structurée autour de deux axes majeurs : veilleurs professionnels versus veilleurs amateurs et veille professionnelle versus veille ordinaire. Nos résultats attestent d’une diversification des pratiques de veille en ligne, de caractéristiques du besoin d’informations spécifiques, de l’usage du critère de confiance pour la sélection de sources humaines, et d’une pratique propice aux découvertes sérendipiennes. En complément et de manière plus centrée sur les pratiques « ordinaire », nous relevons d’une part, trois motifs informationnels majeurs : une collecte d’information régulière et facilitée, un moyen pour capitaliser l’information et un moyen d’apprentissage, et d’autre part une dimension expressive de la veille à travers la mise en visibilité de ses centres d’intérêts et dans l’acte de partage.