Prise de complément en vitamine D ou C et risque de cancer du sein dans la cohorte E3N
Auteur / Autrice : | Claire Cadeau |
Direction : | Marie-Christine Boutron-Ruault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique - épidémiologie |
Date : | Soutenance le 21/09/2016 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Guénel |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Boutron-Ruault, Pascal Guénel, Mathilde Touvier, Irène Margaritis, Isabelle Romieu, Suzette Delaloge | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathilde Touvier, Irène Margaritis |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les compléments alimentaires sont de plus en plus consommés en France depuis le début des années 2000. Cependant, l’effet de la prise de compléments alimentaires sur la santé, notamment à long terme, n’est pas clairement établi. Les compléments en vitamine D et en vitamine C font partie des compléments les plus consommés en France, et à des doses généralement beaucoup plus élevées que celles apportées par l’alimentation. Plusieurs études expérimentales suggèrent que la vitamine D et la vitamine C pourraient avoir une influence sur le risque de cancer du sein, le cancer actuellement le plus fréquent chez la femme dans le monde. Cependant, les études épidémiologiques disponibles ne permettent pas de conclure sur cette relation. L’objectif de cette thèse était d’étudier la relation entre prise de complément en vitamine D ou vitamine C et risque de cancer du sein dans la cohorte E3N à partir de données répétées sur la prise de complément alimentaire, et d’étudier si cette relation pourrait être influencée par l’ancienneté de la prise de complément alimentaire et par de potentielles interactions avec certains facteurs spécifiques liés au mode de vie. La prise de compléments alimentaires a été estimée à partir de plus de 55 000 femmes ménopausées de la cohorte E3N suivies entre 1995 et 2008. Nous avons observé que le prise de complément en vitamine D pourrait réduire l’augmentation de risque de cancer du sein associée à la prise de traitement hormonal de la ménopause, mais pourrait être délétère chez les femmes n’ayant jamais utilisé de traitement hormonal de la ménopause et n’étant pas en surpoids, et donc étant peu exposées aux hormones. Concernant la prise de complément en vitamine C, nous avons observé une augmentation de risque chez les femmes ayant déjà des apports alimentaires en vitamine C élevés. Nos résultats ont un impact potentiel en termes de santé publique, mais devront d’abord être confirmés par des études ayant des données répétées et quantitatives sur la prise de compléments alimentaires. Cependant, ces résultats appellent à la prudence quant à l’utilisation de compléments alimentaires tels que la vitamine C en l’absence de déficience nutritionnelle avérée.