Thèse soutenue

Quantification par approche micromorphologique couplée à de l’analyse d’images de l’effet de la mise en culture et de l’apport de matières organiques sur l’intensité et la dynamique des processus de lessivage et de bioturbation à l’échelle pluri décennale

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Auteur / Autrice : Ophélie Sauzet
Direction : Philippe CambierYves Coquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sol
Date : Soutenance le 18/11/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Saclay (2015-2019)
Laboratoire : Écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes (2014-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Baveye
Examinateurs / Examinatrices : Yves Coquet, Philippe Baveye, Pascal Boivin, Jérôme Poulenard, Isabelle Cousin, Guénola Peres, David Montagne
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Boivin, Jérôme Poulenard

Résumé

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La capacité du sol à fournir de nombreux services écosystémiques dépend de propriétés qui évoluent en permanence sous l’effet de multiples processus. Or, malgré leur importance, les dynamiques des processus de lessivage et de bioturbation de la fraction < 2 μm sont peu connues. Nous nous sommes alors fixés pour objectifs de i) développer et valider une méthode de quantification par analyse d’images de l’intensité de ces deux processus, ii) quantifier l’effet d’un à deux siècles de mise en culture et d’une dizaine d’années d’apports répétés de fumier sur leur intensité, et iii) d’en déduire des informations sur leur dynamique. Notre procédure d’analyse d’images repose sur une approche colorimétrique et texturale permettant de prendre en compte les différents niveaux d’organisation des sols. Le volume de sol bioturbé depuis 10 000 à 15 000 ans, est compris entre 65% du volume total à 40 cm de profondeur et 20 à 30% du volume total à 150 cm de profondeur soit une masse de sol déplacée de l’ordre de 6 500 t.ha-1 ou 1 700 t.ha-1 de fraction fine. Le processus d’illuviation est, quant à lui, à l’origine d’un flux de fraction fine de 1 100 t.ha-1. Les processus étudiés se sont montrés sensibles et étonnement réactifs aux forçages anthropiques. Deux cents ans de mise en culture ont eu pour résultats : i) une évolution de la structuration des sols sur au moins un mètre de profondeur, ii) une modification de l’architecture du volume de sol remanié par les vers de terre, et iii) une intensification du processus de lessivage. Une dizaine d’années d’apports répétés de fumier ont à l’inverse été en mesure de tamponner la plupart de ces évolutions. Cette réactivité inattendue des sols représente une opportunité en ce qu’il est possible d’orienter ces évolutions en fonction d’un objectif d’atténuation des effets du changement climatique notamment.