Le dessin d'art et sa relation au document : le bruissement de l'auteur
Auteur / Autrice : | Gaëlle Hippolyte |
Direction : | Pierre Alféri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 23/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) |
Laboratoire : Équipe d'accueil SACRe - Sciences, arts, création, recherche (Paris) | |
établissement partenaire : École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Perret |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Alféri, Catherine Perret, Erik Verhagen, Dominique Figarella, Olivier Nottellet, Arnaud Labelle-Rojoux, Nadeije Laneyrie-Dagen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Perret, Erik Verhagen |
Mots clés
Résumé
La présente étude est une des pièces qui compose la thèse de doctorat en art plastiques à l’Ensba – et au sein de l’école doctorale de l’ENS rue d’Ulm. Ce nouveau type de thèse – par la pratique – se compose d'un ensemble d'œuvres exposées d’Hippolyte Hentgen et d'un livre d'artiste découpé en six textes indépendants. Il s’agit d’une succession d’analyses, de descriptions d’œuvres choisies dans l’histoire de l’art qui apparaissent comme Exemples et qui accompagnent la construction du travail plastique. L’ambition de ce texte est de traiter de façon croisée la question des différents modes opératoires du dessin qui se constitue comme une langue et de l’emploi du document comme matériau. Cette recherche se centre sur l’image document et sa relation avec le dessin, du point de vue de la reproductibilité. Il est question de l’émancipation de ce médium, longtemps considérer dans la hiérarchie des beaux-arts comme une pratique ancillaire et de l’héritage des questions esthétiques modernes. Si la notion d’auteur est centrale, basée sur l’expérience de la pratique d'atelier du duo Hippolyte Hentgen, elle reste une notion indistincte, effacement volontaire du « un » sacralisé, au profit d’un mélange entre intime et collectif. Avec la question du document, c’est le problème global du rapport entre le « réel », « l’original » et ce qui en est, selon les terminologies, « la copie », « la reproduction », « l’image », « la trace », « l’archive » qui se pose. Il faudra sans cesse détailler, en fonction de sa nature spécifique, comment le document se trouve physiquement fixé et, ainsi, transformable. On considère généralement que l’œuvre dessinée est close sur elle-même, dans la sphère de l’intime, du « je », indissociable de la notion d’auteur. Or le dessin d’art n’a, du point de vue expressif qu’une relation lointaine, et cryptée par l’auteur, avec le réel extérieur. Il s’agit donc de mettre en relation un ensemble de « documents » qui soient anonymes pour les uns, attribués pour d’autres. Tous ont en commun d’être, d’une certaine manière, des icônes de la modernité. Ensemble, ils composent une matrice formelle propre à recueillir les manifestations imagées du réel dans toute sa diversité. Il s'agit de voir dans la relation entre dessin et document une capacité joueuse à s'ouvrir au monde et à penser le dessin d'art comme forme émancipée et politique.