Thèse soutenue

La photogrammétrie rapprochée au service de l'archéologie préventive

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Auteur / Autrice : Mariam Samaan
Direction : Marc Pierrot-Deseilligny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et Technologies de l'Information Géographique
Date : Soutenance le 20/06/2016
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Opto-électronique et de Micro-Informatique - Laboratoire d'Opto-électronique et de Micro-Informatique / LOEMI
Jury : Président / Présidente : El Mustapha Mouaddib
Rapporteurs / Rapporteuses : Livio De Luca, Laurent Polidori

Résumé

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Le développement des appareils photos numériques, de la puissance de calcul des ordinateurs, les travaux de recherche en photogrammétrie et vision par ordinateur ont abouti à l’émergence récente de solutions opérationnelles permettant de construire de manière automatique des modèles 3D à partir de prises de vues à recouvrements multiples (multi stéréoscopiques).Par exemple, en prenant les « bonnes » photos, il est aujourd’hui possible de réaliser en quelques heures de calcul et quelques minutes d’interaction opérateur, des ortho-photos rigoureuses qui, il y a quelques années, auraient demandé des jours de restitution. Ces méthodes commencent à être répandues parmi certains acteurs du relevé patrimonial (architectes ou archéologues) et une économie commence même à se construire autour de services de modélisation 3D.Cependant ces méthodes restent loin d’être pleinement acceptées par la majorité des utilisateurs potentiels. Parmi les freins liés à la diffusion de ces techniques auprès des scientifiques du patrimoine, la méconnaissance des règles d’acquisition photographique permettant de tirer un parti optimum des outils de modélisation par photo.L’objectif de ce travail de thèse est de réaliser un travail de transfert et d’accompagnent effectif des outils du monde de la technologie et de l’informatique vers celui des utilisateurs dans le domaine du patrimoine. De manière plus spécifique, la thématique d’application choisie est celle de l’archéologie préventive, dans laquelle les contraintes de budget et de calendrier pour la réalisation des fouilles rendent particulièrement intéressantes les méthodes de relevé par photo.Nos travaux ont exclusivement porté sur la mise au point de méthodes photogrammétriques à partir de protocoles d’acquisition d’images fiables et légers, ainsi que de traitements adaptés à chaque étape de la chaîne de calcul.Le choix de traiter tel ou tel type d’objet dans le cadre de nos travaux est indépendant de toute classification des nombreuses spécialités de l’archéologie, mais est plutôt lié à un cadrage méthodologique, préférant multiplier les protocoles expérimentaux de documentation de petits artéfacts plutôt que de diversifier le type de vestiges à documenter. Au-delà du cas des petits artéfacts, les problématiques soulevées par la documentation d’une fouille archéologique comme site « vivant » ont aussi été partiellement abordées. Des méthodes de relevé capables d’enregistrer de manière exhaustive l’ensemble des objets découverts tout en les associant à une stratigraphie particulière ont en effet été étudiées