Thèse soutenue

L'enfant porteur d'une trisomie 21 et ses relations aux autres : liens entre les représentations d'attachement, le comportement social et l'attribution d'intentions chez les enfants âgés de 8 à 12 ans.

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Auteur / Autrice : Stéphanie Vanwalleghem
Direction : Raphaële MiljkovitchAnnie Vinter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 25/11/2016
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire paragraphe
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Sander
Examinateurs / Examinatrices : Raphaële Miljkovitch, Annie Vinter, Martial Van der Linden
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Nader-Grosbois, Pascal Mallet

Résumé

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Ette étude s’inscrit dans le champ des recherches sur le développement sociocognitif des enfants déficients intellectuels porteurs d’une trisomie 21 (T21). Elle porte sur les liens entre les représentations d’attachement et, respectivement, le comportement social avec les pairs et l’attribution d’intentions dans les situations de provocation ambigües. Trente sujets porteurs d’une T21 âgés de 8 à 12 ans, 30 sujets contrôles au développement typique de même niveau de raisonnement (CR) et 36 de même âge chronologique (CA) ont participé à l’étude. Les représentations d’attachement ont été évaluées avec l’ASCT (Bretherthon et al., 1990), le comportement social avec le TASB (Cassidy et Asher, 1992) et l’attribution d’intentions avec une tâche expérimentale que nous avons élaborée. Les résultats ont montré des liens entre représentations d’attachement et comportement social ainsi qu’entre représentations d’attachement et attribution d’intentions chez les sujets T21 et CA mais pas chez les sujets CR. Ces résultats soulignent l’importance de la qualité de l’attachement pour le développement sociocognitif des sujets T21. Des spécificités développementales ont été observées chez les sujets T21, elles pourraient reposer sur un format de représentations implicite, impliquant une rigidité représentationnelle : plus les sujets seraient insécures plus ils intégreraient un modèle relationnel négatif s’exprimant via des automatismes procéduraux, entraînant une conduite moins prosociale avec les pairs et renforçant le biais d’attribution d’intentions hostiles qu’ils présentent dans les situations de provocation ambigües. Des implications cliniques sont discutées.