L'onomatopée dans le lexique de l'arabe
Auteur / Autrice : | Mustafa Alloush |
Direction : | Georges Bohas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes arabes |
Date : | Soutenance le 02/12/2016 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Paoli |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Bohas, Bruno Paoli, Jean-Patrick Guillaume, Jean-Pierre Angoujard, Laurence Denooz, Danielle Leeman | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Patrick Guillaume, Jean-Pierre Angoujard |
Résumé
L’onomatopée et l’interjection qui ont été étudiées de manière approfondie dans le domaine français dès le XVIIIe siècle n’ont fait l’objet que de quelques allusions dans la théorie grammaticale arabe traditionnelle. C’est ce vide que la présente thèse se propose de combler. Il s’agit d’une étude lexicale qui s’insère dans les recherches développant la théorie des matrices et des étymons (TME). Elle comprend deux grandes parties. La première se compose de deux chapitres. Le premier est consacré aux interjections (34 cas) et le second aux onomatopées proprement dites (18 cas). Dans ces deux chapitres, on procède à la manière de Guiraud (1967, chapitre III, « Structures onomatopéiques », ex. la racine T. K.). On extrait de l’interjection ou de l’onomatopée les deux consonnes qui les composent et on les considère comme un étymon dont on suit les diverses réalisations dans le lexique, en veillant toujours à la corrélation phono-sémantique. Il ressort de cette première partie que les racines (au sens traditionnel du terme) émanant d’étymons onomatopéiques sont près de neuf cents.Comme nous avons observé la présence du trait [+strident] dans un bon nombre de ces étymons, nous avons consacré la seconde partie à l’étude d’une nouvelle matrice qui se compose des traits [+strident] et [coronal], corrélés l’invariant notionnel « son, voix, bruit » et ses conséquences ,incluant la peur, le mouvement et ses diverses caractérisations. Cette matrice se réalise dans 69 étymons qui sont disposés par ordre alphabétique. Les réalisations de chaque étymon sont disposées en trois colonnes : le radical où l’étymon se réalise, la référence dans le tableau de l’organisation de l’invariant notionnel, le sens (tel qu’il est donné dans le Kazimirski).Il ressort de cette double étude qu’un immense pan du lexique de l’arabe est motivé, pourvu que l’on situe l’analyse au niveau des traits, la corrélation s’établissant entre le bruit et la définition même du trait de stridence, les sons stridents « se caractérisant acoustiquement par une plus grande quantité de bruit que leurs correspondants non-stridents » (Chomsky et Halle, 1968, p. 166).