Thèse soutenue

Guerres civiles du Congo-Brazzaville (1993-1999) : Influences sur les itinéraires de vie, les acteurs et victimes de ces conflits

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Auteur / Autrice : Etienne Bakissi
Direction : Jean-Louis Meyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 25/11/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Lionel Jacquot
Rapporteurs / Rapporteuses : Suzie Guth, Cherry Schrecker

Résumé

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A la suite de la Conférence de la Baule en 1990, le Congo Brazzaville opte en 1991, pour une Conférence nationale. C’est un rendez-vous de l’Histoire, préludant à la démocratie. On a cru que la Conférence, serait un moyen de sortie de crise sociale et identitaire, l’expression d’un sursaut politique et économique. Hélas, chacun pense faire partie de l’entourage du roi qui comme dans la Société de cour va faciliter son enrichissement illicite et personnel. Cette Conférence, la plus longue, donne lieu à une impulsion belliqueuse et développe un état agonal. C’est la mise en route de l’extraversion qui conduit les ennemis politiques à armer les jeunes déscolarisés et sans ressources. Cette démarche teintée de confusion, fera naître des milices d’Etat et privées, puis trois guerres adventices, jeter de milliers des personnes dans les savanes et les pays étrangers, sans espoir de retour au pays natal. L’art de la guerre devient une politique qui livre des batailles. Puisque le sous-sol congolais présente un intérêt économique évident, les multinationales financent les trois guerres. Elles obligent à l’errance, à la peur de l’Autre et de l’étranger. Le chemin du retour sera rude pour les femmes violées et pour les jeunes. Or les responsables de crimes, retrouvent leur légitimité. La figure du chef se trouve ainsi galvaudée, voire désacralisée. A terme, de l’individuel ou familial, nous avons traité du global et de l’organisationnel. Nous a avons cherché à comprendre comment les institutions se sont délitées suite aux guerres adventices, qu’il s’agisse du monde économique ou qu’il s’agisse des institutions publiques comme l’école, voire l’Eglise.Enfin, nous avons voulu comprendre la venue d’un ordre sauvage : celui du meurtre et du viol, sur fond de tueries avec dans la ligne de mire : la mort des innocents? Pourquoi la femme porteuse de la vie en Afrique, devient-elle le trophée des puissants et des forts. Si la guerre a un côté tragique, pourquoi suscite-t-elle tant d’engagement? La guerre a sans doute sa grammaire, mais pas sa propre logique.