Thèse soutenue

L’Arabie saoudite : musées, territoires, identités : collectes et expositions de l’objet archéologique

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Auteur / Autrice : Virginia Cassola
Direction : Saba FarèsLaurence Des Cars
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations
Date : Soutenance le 09/12/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire et cultures de l'Antiquité grecque et romaine (Nancy ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Cécile Bertrand-Dagenbach
Rapporteur / Rapporteuse : François Mairesse, François Villeneuve

Mots clés

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Résumé

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Qu’apportent la collecte et l’exposition des objets préislamiques et islamiques dans la définition d’un rapport spécifique entre l’Arabie saoudite et ses objets archéologiques ? Il s’agit de rendre compte de l’activité de conservation saoudienne « consciente et systématique » pour comprendre la manière dont des objets archéologiques sont parvenus à incarner un pan du « patrimoine » du berceau de l’Islam. L’étude de la collecte et de l’exposition d’objets archéologiques dans une approche centrée sur l’objet doit permettre de décrire les évolutions de sens donnés aux objets préislamiques et islamiques en Arabie saoudite. Le propos est organisé en deux parties. La première a pour objectif de présenter, et le processus de collecte de l’objet archéologique en Arabie ottomane puis saoudite (1761-1981), et ses conséquences sur la reconnaissance des objets archéologiques transformées en antiquités nationales. Un suivi chronologique a été privilégié, depuis les missions ethnographiques, épigraphiques et archéologiques menées entre 1761 et 1953 par des étrangers jusqu’à la nationalisation saoudienne de l’archéologie avec la création d’un Département des Antiquités et Musées en 1963 et d’un Département d’Archéologie à la King Saud University en 1966, et le lancement d’un premier plan quinquennal de fouilles archéologiques entre 1976 et 1981. La seconde partie présente le processus d’exposition publique de ces nouvelles antiquités nationales. Le déroulé chronologique est poursuivi pour rendre compte de trois contextes d’exposition de ces antiquités entre 1978 et 2015 : en musées régionaux, en musée national, et dans le cadre d’expositions temporaires à l’étranger. Le récit de ces expositions amène à percevoir les transformations sémiotiques des objets archéologiques et à véritablement présenter la reconnaissance du passé préislamique de l’Arabie saoudite.