Thèse soutenue

Beethoven et la Grande-Bretagne du vivant du compositeur : une fascination réciproque aux multiples facettes

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Auteur / Autrice : Nicolas Molle
Direction : Jean-Philippe Heberlé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations
Date : Soutenance le 18/11/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Equipe d'accueil IDEA (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Pierre Degott
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Pharabod-Ibata
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Cervantes, Jean-Jacques Chardin

Résumé

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L'objet de cette thèse est de s'intéresser aux relations entre le compositeur allemand et la Grande-Bretagne. À première vue, cette idée peut paraître surprenante. En effet, Beethoven, compositeur allemand né en 1770, ne foula jamais le sol anglais à l’inverse d’autres compositeurs comme Haydn, Weber et Mendelssohn. Pourtant, ce travail s'efforcera de démontrer qu’une relation véritable s’était établie, qu’elle portait sur de nombreux aspects et qu’elle était mue par un sentiment d'admiration réciproque. En premier lieu, cette thèse s'attachera à définir, d'une part, les origines de l'enthousiasme du compositeur allemand pour la Grande-Bretagne et, d'autre part, les aspects de la culture britannique qui plurent tant au compositeur. Ainsi, la politique, le système parlementaire, la littérature et la musique anglaise furent autant d’éléments sur lesquels Beethoven portait son admiration. Aussi, nous retrouvons le témoignage de cette affection à travers certaines de ses œuvres et inspirations musicales. Ensuite, ce travail de recherche mettra en lumière les mécanismes qui permirent de faire de Beethoven un compositeur célébré dans tout le Royaume-Uni jusqu’à l’ériger en un nouveau héros musical britannique. Par conséquent, ce travail analysera la programmation et la réception des œuvres du compositeur dans tout le royaume et mettra en évidence le rôle du réseau beethovénien à Londres dans la promotion de sa musique. En effet, Beethoven put jouir de l’aide précieuse de deux réseaux : un premier réseau composé d’amis viennois ou étrangers résidant à Londres comme Clementi, Salomon, von Häring, Ries qui le mirent en relation avec un second réseau, composé de Britanniques comme les musiciens Smart, Neate ou l’éditeur Birchall. Ces deux lobbies se retrouvèrent dans l’outil principal de promotion de Beethoven, la Société Philharmonique de Londres, créée en 1813. La thèse démontrera également l'importance des différents aspects contextuels – social, historique et esthétique – favorables à la domination de Beethoven sur la scène musicale britannique. Enfin, ce travail montrera comment la presse fit du compositeur allemand un « citoyen » britannique. Pour terminer, au fil des pages, ce travail tentera de combler une lacune dans les études beethovéniennes, à savoir, l’explication des raisons qui poussèrent Beethoven à abandonner ses projets de visite, pourtant nombreux, en Grande-Bretagne.