Thèse soutenue

Sous le signe de la lyre : les ensembles à vent en Europe

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Auteur / Autrice : Laurent Martino
Direction : Didier Francfort
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 14/10/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les cultures et les littératures européennes (Nancy) - Centre de Recherche sur les Cultures et Littératures Européennes : France- Europe centrale- Europe orientale / CERCLE
Jury : Président / Présidente : Philippe Gumplowicz
Examinateurs / Examinatrices : Jean El Gammal
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie-Anne Leterrier, Ludovic Tournès

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les ensembles à vent existent dans toute l’Europe. Ils sont un trait de culture partagé. La miseà jour d’une sub-culture fanfaristique s’effectue à partir des comparaisons, migrations,circulations, étudiées à travers les ensembles à vent et par emboîtement d’échelles. A partird’exemples représentatifs, pris à hauteur d’Hommes, l’existence d’un modèle européen de lafanfare, dans son fonctionnement, son image, son rôle… est mis au jour. Pluriels, les ensemblesà vent ne sont pas des copies parfaites, mais de nombreux points communs permettent demodéliser cette pratique socioculturelle.Même si pour beaucoup au second XXe siècle, le mouvement orphéonique relève du passé,notre étude des ensembles à vent débute dans les années 1940 avec la Seconde Guerre Mondialepuis la Libération, et s’achève dans les années 1980 marquées par un tournant social, politiqueet culturel. Plus que sur le déclin, la fanfare est, au cours de la période, en mutation. Inventé auXIXe siècle, l’ensemble à vent répond à une triple définition. Il s’agit tout d’abord d’unensemble d’instruments à vent (cuivres et bois) et de percussions joués par des musiciensamateurs. La fanfare est également un orchestre de plein air. Enfin, c’est une musique qui «marche », qui défile pour animer la cité.La nature même de cette pratique musicale collective, effectuée par des musiciens nonprofessionnels, inclut une dimension sociale capitale. Autour de cette pratique récréative, seforme un groupe avec ses sociabilités, qui le cimentent. Les ensembles à vent répondent aussià une demande sociale multiple et notamment un rôle d’éducation populaire.L’ensemble à vent apparaît comme un modèle transnational qui possède une réelle identité.Inclassable, il n’appartient ni à la culture populaire, ni à la culture savante. La catégorisationentre une culture dominée et une culture dominante doit être remise en cause au profit d’uneautonomisation des normes de valeurs et de l’abolition des hiérarchies. Le fonctionnement, toutcomme les appropriations qu’il subit et qu’il réalise, plaident en faveur d’une autonomisationdes ensembles à vent. Ils sont une pratique et un genre autonome et reconnaissable dans toutel’Europe.