Au-delà du physicalisme : le ressenti de conscience
Auteur / Autrice : | Jean-Charles Boschi |
Direction : | Jean-Maurice Monnoyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 10/12/2016 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Cognition, Langage et Éducation (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'histoire de la philosophie (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Vion-Dury |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yann Moulier Boutang, Grégoire Borst |
Résumé
Le physicalisme explique scientifiquement le problème de la conscience et peut se définir comme étant le problème résiduel de toutes les tentatives de réduction. Le physicalisme, dès lors, doit-il être toujours considéré comme la position métaphysique dominante et comme la méthodologie incontournable de toute théorie de la conscience ? Les tenants d’un physicalisme matérialiste radical réfutent le caractère irréductible du ressenti de conscience sur les processus neurobiolologiques. Cependant, éliminer la réalité idéelle du ressenti subjectif de l’expérience consciente semble n’aboutir qu’à l’échec du physicalisme dans sa vision matérialiste radicale car la seule analyse structurelle et perceptuelle des caractères phénoménaux d’un organisme ne peut traiter de manière explicite le caractère subjectif de l’expérience consciente. Les philosophes non réductionnistes et les dualistes postulent, donc, le dépassement du physicalisme à travers un néo-dualisme moderne. Dès lors, le ressenti de conscience doit-il être considéré comme un simple dépassement du physicalisme ou devons-nous le considérer comme étant au-delà du physicalisme ? La question essentielle qui se posera tout au long de notre thèse sur le ressenti de conscience est de savoir pourquoi le ressenti de conscience existe et pas seulement comment il existe ? Le pourquoi du ressenti de conscience nous entraine à travers le rôle imparti dans l’émergence de la conscience que représente le fossé explicatif physico-psychique sur ce que l’on nomme le « hard problem of consciousness ».