Thèse soutenue

Inaccusativité et diathèses verbales : le cas du vietnamien

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Huy-Linh Dao
Direction : Georges RebuschiAlain Rouveret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Laboratoire des langues et civilisations à tradition orale (Villejuif, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Injoo Choi-Jonin
Examinateurs / Examinatrices : Georges Rebuschi, Alain Rouveret, Injoo Choi-Jonin, Danh-Thành Do-Hurinville, Bernard Oyharçabal, Christine Lamarre
Rapporteur / Rapporteuse : Danh-Thành Do-Hurinville, Bernard Oyharçabal

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse se veut une contribution empirique et théorique à l’étude formelle du système verbal vietnamien. Elle se centre plus précisément autour de la problématique de l’inaccusativité et des alternances diathétiques dans cette langue. Elle se propose à cet effet d’examiner de plus près le rôle que joue le marqueur polyfonctionnel bị au sein des constructions à prédicat intransitif. Il sera montré que bị est compatible avec les verbes inaccusatifs et ne se combine avec les verbes inergatifs que si ces derniers sont inaccusativisés à l’aide de matériel lexical approprié. L’hypothèse défendue, qui s’inscrit dans le cadre du Programme Minimaliste de Chomsky (1995 et travaux subséquents), consiste à traiter ce morphème comme une catégorie semi-lexicale/semi-fonctionnelle et comme la tête d’une projection Applicative Haute, située immédiatement au-dessus du vP. Du point de vue sémantique, bị dénote une relation entre un individu et un événement. Il sera établi que bị peut être une tête de Phase ou une tête non-phasale. L’examen d’une sous-classe de prédicats statifs, ceux qui dénotent des états permanents, suggère une réévaluation du rôle de l’Aspect Lexical (Aktionsart) dans le calcul de l’inaccusativité. L’analyse avancée permet non seulement de rendre compte des phrases traditionnellement classées comme des constructions passives, mais aussi d’expliquer l’incompatibilité entre bị et les constructions moyennes. Il sera proposé que cette incompatibilité est due à l’absence d’une projection aspectuelle interne au vP, projection qui accueille dans son Spécificateur des Causateurs Involontaires. On soutiendra également que la marge du vP est exploitable à des fins discursives, ce qui renforce davantage le parallélisme entre CP et vP.