La fabrique des "nouvelles images" : l’émergence des images de synthèse en France dans la création audiovisuelle (1968-1989)
Auteur / Autrice : | Cécile Welker |
Direction : | Bruno-Nassim Aboudrar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique et sciences de l'art |
Date : | Soutenance le 06/11/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Antonio Somaini |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno-Nassim Aboudrar, Antonio Somaini, Réjane Hamus-Vallée, Pascal Griset |
Mots clés
Résumé
Entre la première thèse en informatique graphique (soutenue en 1968) et la première publicité entièrement synthétique diffusée à la télévision (en 1983), les images de synthèse se transforment en “nouvelles images”. Il ne s’agit pas d’évaluer ces prétendues images nouvelles en fonction de leurs qualités distinctives de rupture ou de continuité que l’expression a tendance à appeler, mais d’étudier leur mode de production et de représentation afin de déterminer ce qu’elles montrent des techniques employées, et les imaginaires que ces dernières véhiculent au moment d’émergence de l’image numérique, comme autant de propositions créatives mais aussi d’enjeux idéologiques. Étudiées d’un point de vue technique puis esthétique, grâce à l’étude croisée de témoignages, de littérature grise, et de l’analyse formelle des films, ces productions donnent à voir un processus de réappropriation du médium, avant et après l’image. Si elle définit une histoire « officielle » des images de synthèse en France, en replaçant aussi précisément que possible les productions dans leur environnement technique, politique et culturel, cette thèse a finalement mis en évidence les temps des images de synthèse en tant que produit innovant, depuis leurs lieux de fabrication jusqu’à leurs lieux de légitimation. Ses conclusions mettent en jeu les différentes circulations locales des hommes, des outils et des images, au moment où la politique culturelle de 1981 favorise la jonction art-ordinateur, et l’indiscipline des créations.