Thèse soutenue

L'assolement influence-t-il la qualité des paysages agricoles pour les oiseaux nicheurs ? Estimations à partir de bases de données nationales

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Auteur / Autrice : Christophe Sausse
Direction : Philippe Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie
Date : Soutenance le 19/11/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences pour l'Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires (SADAPT)
Jury : Président / Présidente : Philippe Leterme
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Leterme, Sandrine Petit, Romain Julliard, Luc Barbaro
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Petit, Romain Julliard

Résumé

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Les pratiques d'assolement pourraient améliorer la qualité des paysages agricoles pour l'avifaune, et plus généralement pour la biodiversité. Les relations entre avifaune et cultures sont habituellement abordées aux échelles locales (valeurs des différentes cultures comme habitat) et nationales (analyses de tendances), mais peu à celle du paysage. Nous avons confronté les données du Suivi Temporel des Oiseaux Communs sur environ 500 paysages de 400 ha à des données d'occupation du sol à haute résolution. Pour paramétrer des modèles de réponse de l'avifaune, nous avons exploité les variations entre paysages distants (modèles synchroniques), et les variations de paysages suivis d'une année à l'autre (modèles diachroniques). Nous avons observé d'une part que la valeur des cultures comme habitat ne préjuge pas des réponses à l'échelle du paysage, et d'autre part que les réponses synchroniques sont plus fortes que les diachroniques, et parfois contraires. Nous en déduisons une disjonction entre la qualité du paysage pour l'avifaune et l'effet immédiat de son attractivité sous l'effet des cultures. Les réponses sont modestes et variables selon les contextes paysagers et géographiques. Elles sont plus marquées en contexte de bocage et concernent davantage les spécialistes agricoles que l'ensemble de la communauté. La diversité des cultures est favorable ou neutre selon les cas. L'intérêt des modèles prenant en compte explicitement les interactions entre cultures nous permet de conjecturer que la valeur de chaque culture comme habitat n'est pas fixe et dépend de leur combinaison. Les signaux détectés par cette étude corrélative sont faibles et doivent être interprétés comme tendances qui ne permettent pas de produire du conseil dans des situations particulières. Si l'on considère les niveaux des filières et des territoires, les résultats remettent en cause certains modèles simples utilisés pour réaliser des évaluations.