Thèse soutenue

Les paradoxes de l'intensité affective dans l'autoconfrontation : L'exemple de l'activité dialogique des chefs d'équipe de la propreté de Paris

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Auteur / Autrice : Antoine Bonnemain
Direction : Yves Clot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 09/12/2015
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur le travail et le développement (2007-... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Corinne Gaudart
Examinateurs / Examinatrices : Yves Clot, Sophie Prunier-Poulmaire, Anne Salazar Orvig
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc-Éric Bobillier-Chaumon, Béatrice Cahour

Mots clés

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Résumé

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Ce travail de thèse prend sa source à partir d’une intervention réalisée auprès d’un collectif de chefs d’équipe des éboueurs de la Ville de Paris, et prend pour objet le rôle et la fonction des affects dans le développement de leur activité dialogique en autoconfrontation croisée. Nous cherchons à expliquer la manière dont les affects peuvent constituer une ressource pour le développement du dialogue au sein de ce collectif.Cet objet de recherche nous amène à proposer un modèle développemental de l’activité, dans lequel l’affect joue un rôle moteur. Ce modèle propose de concevoir l’activité comme une triade vivante (sujet/objet/autrui) traversée de deux conflits développementaux : le premier lié à la double direction simultanée de l’activité, toujours portée à la fois vers un objet et vers les autres qui agissent sur cet objet ; le second, affectif, qui fait de l’activité un rapport variable entre l’expérience « déjà-vécue » et l’expérience « vivante » éprouvée par le sujet dans le contexte dialogique de l’autoconfrontation.Nous définissons alors la notion « d’intensité affective » comme un rapport de motricité entre ces deux conflits de l’activité. Elle peut être dite « passive » lorsque l’affect se constitue comme un obstacle au développement de l’activité, et « active » lorsque l’affect se constitue comme ressource pour renouveler les instruments, les objets et les destinataires du dialogue.Nous concluons sur le rôle des affects et sur leur fonctionnement dans le développement de l’activité dialogique. Les perspectives ouvertes par ce travail concernent d’une part la conceptualisation de l’affect dans l’activité, mais également le potentiel transformateur des affects dont la méthode en autoconfrontation doit pouvoir tirer profit, dans toutes les situations où un professionnel est placé en position réflexive vis-à-vis de son activité pratique.Mots clés : Autoconfrontation, affect, dialogue, activité, réflexivité