Thèse soutenue

Pour une histoire esthétique et technique de la production animée : le cas de la Tôei Dôga (1956 - 1972)

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Auteur / Autrice : Marie Pruvost-Delaspre
Direction : Laurent Creton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 19/11/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
LabEx : Laboratoire d'excellence industries culturelles et création artistique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Chantal Duchet
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Creton, Chantal Duchet, Sébastien Denis, Réjane Hamus-Vallée

Résumé

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Le studio de la Tôei Dôga, fondé en 1956, est dans le Japon d’après-guerre tout à la fois le creuset d’une certaine conception de l’animation, le cœur de la formation d’une grande partie des techniciens qui vont soutenir l’industrie, mais aussi le lieu d’émergence, d’intégration et de réinvention de l’animation japonaise. En effet, si Hiroshi Ôkawa, qui dirige le studio jusqu’à sa mort en 1971, cherche à définir la structure comme le « Disney de l’Orient », le modèle américain, avidement recopié, a aussi été rapidement mis de côté, pour donner lieu à de nombreuses réinventions, appropriations et innovations technologiques. Etudiées d’un point de vue esthétique et technique, grâce à la conjonction de l’analyse formelle des films et de la prise en compte systématique des témoignages et des documents de production, ces innovations donnent à voir un processus de réappropriation du médium qui touche de près à l’histoire des techniques. Un enjeu important, dans le cadre de ce travail, consiste également à replacer aussi précisément que possible la production animée dans l’environnement économique et culturel de son époque. Ceci ne prend cependant pas nécessairement la forme d’une approche purement culturelle, mais cherche plutôt à conjuguer, grâce à des outils empruntés à l’histoire de l’art et à l’histoire culturelle, la matière filmique et la mise en question de son « contexte ». Si l’enjeu central de cette thèse aura été de définir, sur un plan esthétique et technique, une histoire de la production animée raisonnée et fondée sur une étude précise des documents disponibles, il apparaît que ses conclusions mettent en jeu les différents modèles de production traversés successivement par la Tôei, comme autant de propositions artistique, politique et stratégique, de ce que peut être le cinéma d’animation.