Revitalisation de langues postvernaculaires : le francoprovençal en Rhône-Alpes et le rama au Nicaragua
Auteur / Autrice : | Benedicte Pivot |
Direction : | Harriet Jisa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 28/03/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamique Du Langage |
Jury : | Président / Présidente : Alexandre Duchêne |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Bert, Jane Freeland, Federica Diémoz | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Fréchet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse de doctorat vise, par une approche sociolinguistique critique des discours et des pratiques sociales, à proposer une analyse du phénomène social de la revitalisation de deux langues en danger : le rama au Nicaragua et le francoprovençal en région Rhône-Alpes, France sous l’angle de leur postvernacularité. Ce travail de recherche adopte dans un premier temps un cadre de réflexion sur ce qu’est le phénomène de la revitalisation avec la perspective de fournir aux acteurs de la revitalisation des outils pour comprendre les situations dans lesquelles ils sont impliqués .Ce positionnement considère également que la revitalisation n’est pas seulement l’expression de revendications linguistiques mais est un phénomène social plus ample d’expression conscientisée ou non d’autres revendications, essentiellement sociales, autour d’enjeux d’identité collective, de place dans la hiérarchie sociale, de rôle dans l’économie, de pouvoir Ce travail questionne le nouveau rôle social de ces langues postvernaculaires et analyse comment celui-ci se construit dans un discours de sauvegarde et de valorisation de la diversité patrimoniale et universelle.Ce que montre cette thèse, c’est que non seulement la revitalisation linguistique n’est pas simplement (ou pas prioritairement) une affaire de langue mais que, même privée de fonctions communicatives, la langue peut être investie de sens, de sens nouveaux, et de sens concurrents. Elle peut tout autant faire l’objet de discours d’autorité, dans des sociétés qui sont aux marges de la production culturelle dominante. Ce constat nous amène, à partir de deux contextes que tout oppose apparemment mais qui présentent en fait certaines similarités, à nous questionner sur la fonction du langage dans une ère souvent décrite comme un moment d’homogénéisation et de perte de diversité culturelle.