Thèse soutenue

Le théâtre de Sarraute : polyphonie et énonciation

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Auteur / Autrice : Suzanne Zaarour
Direction : Philippe Monneret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance le 09/12/2014
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures (CPTC) (Dijon) - Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures / CPTC
Jury : Président / Présidente : Salah Mejri
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Monneret, Michel Erman, Pierre Patrick Haillet

Résumé

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Notre corpus, formé des six pièces de théâtre de Nathalie Sarraute, recèle un dédoublement des types énonciatifs dans les répliques des personnages, dédoublement qui est latent et qui est dû essentiellement à la neutralisation des oppositions de personnes et de temps. Le passage d’une couche locutoire à l’autre n’est pas marqué dans la plupart des cas ; sinon, il ne s’agit pas du marquage usuel. Ainsi est complexifiée la tâche de déchiffrage de tout récepteur extratextuel. Ces œuvres sont aussi éminemment polyphoniques tant au niveau énonciatif qu’au niveau sémantique, dans le sens où des voix multiples s’y enchevêtrent et des instances de prises de position y sont mises en scène. Les lecteurs, auditeurs ou spectateurs devraient, par conséquent, identifier les sources énonciatives et les instances « autres » pour les distinguer des voix originelles et pour reconnaître le rôle de cet « ailleurs ». Même des paroles sont rapportées, surtout aux styles direct et direct libre, multipliant ainsi les strates locutoires et les locuteurs. D’autres voix sont aussi perceptibles au théâtre, à savoir l’auctoriale à travers les didascalies et d’autres éléments des textes sarrautiens, et celles des praticiens du théâtre et du metteur en scène à travers la représentation