Thèse soutenue

La facilitation stratégique au service de la gestion du vivant : définition, objectifs, savoir-faire et savoir-être du facilitateur externe.

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Auteur / Autrice : Elise Levinson
Direction : Henry Ollagnon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science ¨Politique et Gestion du vivant
Date : Soutenance le 03/07/2014
Etablissement(s) : Paris, AgroParisTech
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé (Paris ; 2000-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UP AgroParisTech Gestion du vivant et Strategie Patrimoniales
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Deutsch
Examinateurs / Examinatrices : Henry Ollagnon, Sandrine Rui, Cécile Blatrix, Geneviève Odier
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Lepage, Pierre Pech

Résumé

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Les réalités du vivant traversent les propriétés publiques et privées, s’influencent mutuellement, sont modifiées par l’Homme, si bien qu’apparaissent, du local au mondial, des situations inédites. Ces « crises » mettent de multiples acteurs, publics et privés, face à des phénomènes qui deviennent, pour eux, des « problèmes de gestion du vivant ». Au-delà de considérations morales, c’est de la peur de l’extinction de l’humanité dont il s’agit, et de trouver des moyens d’action pour concilier les enjeux économiques, écologiques et sociaux de nos sociétés, dans ce que l’on appelle un « développement durable ». Il est question de tenir compte de la complexité du vivant, toujours plus grande, et cela appelle des innovations politiques. Dans ce contexte se développe la tendance lourde de la « participation », ainsi que, depuis plus de vingt ans, l’ « approche patrimoniale ». La « facilitation stratégique », pratique qui consiste à accompagner des acteurs à travailler ensemble pour améliorer leur gestion du vivant, est une notion employée dans le cadre de l’approche patrimoniale, et s’il existe un réseau de praticiens patrimoniaux qui se nomment eux-mêmes « facilitateurs stratégiques », force est de constater que la figure du facilitateur stratégique y a été peu explorée. Or, notre expérience, ainsi qu’une ouverture à d’autres approches, nous ont amenés à penser que la figure du facilitateur stratégique était intéressante, et ce au-delà de l’approche patrimoniale. Nous avons donc construit un raisonnement scientifique qui nous a conduits, d’une part, à poser une définition de la « facilitation stratégique de la gestion du vivant », et d’autre part, à caractériser le rôle du facilitateur stratégique : Qu’est-ce qui est spécifique de la « pratique » de cette personne qui en accompagne d’autres à résoudre ensemble des problèmes du vivant ? Comment ce processus de changement s’opère-t-il ? Existe-t-il aujourd’hui un besoin de facilitation stratégique dans les territoires ? Nous avons répondu à ces questions en pratiquant la facilitation stratégique, au cours de quatre missions, ainsi qu’en effectuant des comparaisons bibliographiques avec l’Approche Centrée sur la Personne (ACP – Carl Rogers) et avec d’autres rôles d’accompagnement de démarches participatives (animation de territoires, médiation, aide à la négociation, concertation). Nous avons ainsi montré qu’il est pertinent de parler du « facilitateur stratégique », car il fait preuve d’une pratique originale poursuivant des objectifs désormais explicités, et mobilisant un ensemble de savoirfaire et de savoir-être spécifiques (sur les thèmes de l’expertise, de la neutralité, du caractère tiers, de la communication et de la confiance et convivialité), pour lesquels il existe aujourd’hui un besoin dans les territoires.