Étude de l'identité lexicale et de la variation sémantique des verbes ''accorder'', ''donner'' et ''perdre'' en français contemporain
Auteur / Autrice : | Philippe Planchon |
Direction : | Jean Chuquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique française |
Date : | Soutenance le 16/01/2013 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, comportements, langage(s) (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Formes et représentations en littérature et linguistique (Poitiers) |
faculte : Université de Poitiers. UFR Langues et Littératures (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Danielle Leeman |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Chuquet, Françoise Cordier, Sarah de Vogüé | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques François, Daniel Lebaud |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le présent travail porte sur les verbes accorder, donner et perdre à travers leurs emplois en français contemporain. Ces verbes présentent une importante variation sémantique, mais celle-ci ne suffit pas à remettre en cause leur identité lexicale. La polysémie de ces verbes peut s'expliquer par différentes hypothèses, parmi lesquelles nous proposons de distinguer l'hypothèse de la valeur première et l'hypothèse des formes schématiques, selon le rôle attribué au contexte dans l'interprétation du verbe. Selon l'hypothèse de la valeur première, les différents sens d'un verbe peuvent être conçus sous la forme d'une hiérarchie. Nous avons envisagé différents arguments susceptibles d'être avancés afin de déterminer cette valeur première. Toutefois, cette hypothèse se heurte à certaines difficultés qui nous ont conduit à adopter un point de vue constructiviste. A cet égard, l'étude de données de corpus obtenues à partir de la base de données de Frantext permet de mettre en évidence différents types de relation entre le contexte et la valeur sémantique du verbe. Ces observations font surgir différentes questions, au regard desquelles l'examen successif des verbes accorder, donner et perdre nous a conduit à préciser le rôle des compléments dans l'interprétation du verbe, l'incidence des constructions syntaxiques dans ce processus, ainsi que les relations existant entre le verbe et les paramètres de l'énonciation, en suivant le cadre d'analyse développé dans la Théorie des Opérations Enonciatives (T.O.E.). Il a ainsi été possible de formuler différentes hypothèses sur les modalités de fonctionnement et d'interprétation qui peuvent être associées au verbe ou à son environnement. Nous avons cherché à montrer l'articulation de ces différents niveaux de variation selon des principes réguliers, en prenant appui sur les méthodes d'analyse et les concepts développés dans la T.O.E. L'objectif a été de définir les conditions de fonctionnement propres à chacun de ces verbes, et d'établir les conditions requises pour formaliser les principes à l'œuvre dans leur variation. Ce travail permet ainsi d'ouvrir des pistes en vue de formaliser les interactions entre le verbe et son contexte, et d'articuler les paramètres mobilisés par le verbe selon ces différents niveaux d'analyse.